Microtechnique

La microtechnique est un domaine aux effets macroscopiques. Cette discipline symbole d’innovation, aux confluents de la mécanique, de l’électronique, de la science des matériaux et de l’informatique, est devenue essentielle à nombre de secteurs industriels. Des techniques de production à l’ingénierie biomédicale, en passant par la robotique, la formation en microtechnique est l’assurance d’amorcer une carrière variée et pluridisciplinaire.

La miniaturisation poursuit de nombreux objectifs. Elle permet notamment de réduire la taille d’appareils au point qu’ils soient facilement transportables et ergonomiques. La miniaturisation vise également à rendre des technologies moins gourmandes en énergie. En effet, plus un dispositif est petit, plus il a de chances de consommer peu.

La microtechnique n’est pas une science vieillissante quand bien même elle existe depuis des décennies. Bien au contraire. La microtechnique se dissimule dans tous les nouveaux gadgets de haute technologie. Toutefois, les produits de grande consommation sont loin d’être son seul terrain d’expression. Elle est aussi là où on ne l’attend pas, comme par exemple dans des mini-capteurs capables d’encapsuler des bactéries qui deviennent fluorescentes au contact de l’arsenic. Les sources d’eau potable en Afrique étant par exemple fréquemment polluées à l’arsenic, il devient intéressant de mettre au point un petit dispositif facile à utiliser et peu onéreux.

Se mettre au service des êtres humains et les aider, c’est là l’un des buts de la microtechnique, qui emprunte des chemins fascinants. C’est par exemple le cas d’une robotique prospective qui s’inspire de l’intelligence collective de certaines sociétés d’insectes: des dizaines de micro-robots produisent lors de leurs interactions un comportement complexe, une “intelligence” émergente supérieure à la somme de leurs capacités individuelles: une vie artificielle.

Présentation du programme

Les étudiantes et étudiants en microtechnique ne sont pas seulement appelés à se pencher sur la physique, la chimie, les mathématiques ou l’informatique, même si ces disciplines propédeutiques leur sont indispensables. Le cursus est en effet placé sous le signe de la variété: science des matériaux, électrotechnique, systèmes commandés, électronique, photonique ou encore production, autant de matières qui permettent aux étudiantes et étudiants de faire appel à des connaissances issues de disciplines connexes. C’est sans doute parce qu’elle combine tant de savoirs et de spécialités que la microtechnique prédispose ces spécialistes à la gestion de projet et offre une carrière professionnelle ou académique des plus variées.

Bachelor: plan d’études simplifié

Master: perspectives

Le Master en Microtechnique offre une formation unique aux étudiantes et étudiants ayant le goût de la technique, l’esprit scientifique et le sens pratique, ainsi qu’une vision globale des techniques modernes et un bon esprit de synthèse. Ce programme est une porte idéale pour les jeunes ingénieures et ingénieurs vers des applications innovantes et des secteurs industriels très attractifs, comme par exemple les systèmes de communication portables, les systèmes biomédicaux, ou encore l’industrie horlogère.

Informations détaillées

En plus de cours allant des systèmes électromécaniques à l’intelligence artificielle avancée, ce programme offre une vaste palette d’activités pratiques durant lesquelles les étudiantes et étudiants peuvent apprendre en concevant, prototypant et validant des systèmes robotiques. Les étudiantes et étudiants bénéficient en outre à l’EPFL d’un écosystème porté sur l’innovation pour inventer de nouvelles applications et créer leur propre entreprise.

Informations détaillées

D’autres programmes sont également proposés après la réussite du Bachelor, notamment certains Masters interdisciplinaires.
Plus d’informations sur les programmes d’études Master.


Veuillez noter que les informations concernant la structure des programmes ainsi que les plans d’études simplifiés sont susceptibles d’être ajustés et qu’ils ne sont pas juridiquement contraignants. Seuls les règlements et plans d’études officiels font foi.

Perspectives professionnelles

Grâce à leur maîtrise des techniques de miniaturisation, des caractéristiques des différents matériaux, des subtilités mécaniques et des différentes formes d’intelligences embarquées, les ingénieures et ingénieurs en microtechnique sont très appréciés au sein des équipes de recherche et développement et des unités de production. Leur expertise pluridisciplinaire, leur rigueur scientifique et leur capacité à intégrer les différents savoirs leur permettent en effet de s’adapter à des domaines en mutation perpétuelle tels que l’électronique, le spatial, les télécommunications ou encore le biomédical.

Une partie des diplômées et diplômés rejoint des entreprises innovantes dans des postes liés au développement, au consulting ou à la gestion de projet, alors que d’autres choisissent de lancer leur propre start-up.

Si ce programme est très orienté vers l’industrie et l’entrepreneuriat, une grande partie des diplômées et diplômés choisit avec succès de poursuivre son parcours académique en effectuant une thèse de Doctorat dans des domaines allant de la compréhension des phénomènes à la conception de produits innovants.


Nos alumni racontent…

Houssem Ben Salem

À la fin de mes études, j’avais trois propositions de travail grâce au laboratoire où je faisais mon travail de Master.

Houssem Ben Salem, Bachelor et Master en Microtechnique (2012)

Les laboratoires de recherche proposent des projets très intéressants, liés au monde du travail, qui donnent la chance aux étudiantes et étudiants de faire leurs preuves. J’ai travaillé sur un sujet d’entreprise pour mon travail de Master, la mission s’est bien passée et j’ai été engagé. Aujourd’hui, je suis ingénieur en optique appliquée en recherche et développement chez TESA, en Suisse.

Cette entreprise produit et commercialise des instruments de mesure de précision, du micromètre aux machines de mesure 3D. Je m’occupe du dimensionnement des capteurs en base de lumière, afin de pouvoir les intégrer dans l’instrument ou la machine de mesure. Le capteur en est le cœur et c’est très important de bien le développer et le maîtriser.

J’ai toujours été passionné par la technologie et la lumière m’intéressait particulièrement. Pour mon Master en Microtechnique, je me suis donc spécialisé en optique appliquée. En combinant la miniaturisation avec la lumière, de nombreuses possibilités s’ouvrent: annuler la lumière par endroit, jouer avec les caméras, sortir un capteur qui mesure sans toucher la pièce. Les instruments hautement technologiques, qui peuvent faire beaucoup de choses et sont utiles en toute situation. Tout cela est possible dans notre monde microtechnique appliqué à la mesure.

Chacune de mes journées contient une partie dédiée au développement. Et fini les équations mathématiques abstraites! La lumière obéit à des équations bien précises qu’il faut combiner pour trouver des solutions en fonction de l’instrument (laser, caméra, etc.). Pour affiner les problèmes, je collabore avec mes collègues de l’équipe mécanique et celles et ceux de l’équipe électronique. Une fois l’avancée théorique entamée, il faut aller la tester au laboratoire. Cela prend du temps, car mettre en place un dispositif pratique qui s’approche de la théorie est un exercice très challenging.

Dans l’esprit des équipes dirigeantes, les études à l’EPFL sont vues comme très pointues, et je ne connais pas de diplômée ou diplômé de ma génération qui soit au chômage. L’une des choses que j’ai apprise à l’EPFL et que j’utilise tous les jours, c’est la façon dont j’appréhende les problèmes. Être à l’écoute, bien analyser, ne pas s’aventurer trop vite, rester méthodique et pointilleux. Ce fort esprit analytique et ce regard d’ensemble font la différence. D’ailleurs, je m’oriente maintenant vers la gestion de projet pour utiliser cet esprit analytique et bien gérer un développement de produit de A à Z.


Cléo Moulin

Dans mon travail, la routine n’existe pas!

Cléo Moulin, Bachelor et Master en Microtechnique (2012)

Un jour, je suis en Emmental pour apprendre à un enfant comment utiliser une pompe à insuline et, le lendemain, je suis à l’hôpital de Genève pour analyser des capteurs de glycémie. En tant que consultante en support technique et formations pour Medtronic Diabète, j’apprends à des personnes diabétiques à utiliser notre technologie (des pompes à insuline, des capteurs de glycémie et un logiciel d’analyse de données). J’aide et j’accompagne ces personnes et parfois le personnel soignant à régler des problèmes potentiels. C’est un poste très varié, mais qui implique aussi un horaire soutenu et irrégulier, ainsi que des déplacements tous les jours.

Grâce à ma formation d’ingénieure EPF, j’ai la capacité d’apprendre et d’être très vite à l’aise avec des systèmes technologiques: compréhension du fonctionnement des dispositifs, résolution des problèmes et interprétation des courbes de glycémie sur notre logiciel. Plutôt que des formules apprises dans des livres, c’est surtout la méthodologie et la rigueur acquises durant les études que j’utilise au quotidien. Ces atouts m’ont permis de m’adapter très vite aux besoins de mon poste, au rythme de travail et à la langue (majoritairement suisse-allemand).

J’ai toujours voulu avoir un travail profondément utile et rendre service. J’avais donc deux domaines en tête: la santé ou l’énergie. Comme j’apprécie énormément le contact humain, je me suis tournée vers le médical. J’ai orienté mon Master dans ce domaine, en choisissant un Mineur en Technologies biomédicales. En plus des cours spécifiques, j’ai aussi effectué plusieurs projets dans le laboratoire de mesure et analyse du mouvement de l’EPFL, qui se rapprochent beaucoup des tâches de mon métier actuel.

J’ai étudié la microtechnique, car c’est un domaine multidisciplinaire, qui m’a permis d’étudier des branches diverses et de garder une vue d’ensemble dans les projets. En effet, j’ai toujours eu des intérêts très (trop?) variés, et je ne parvenais pas à me résoudre à choisir un seul domaine! Durant les études, je conseillerais vivement, si possible, de faire une première expérience professionnelle (stage ou petit job), de développer des connaissances non-académiques (langues, gestion de personnes, etc.), de se créer un réseau et de se renseigner et comprendre quels sont les postes réels sur le marché. En effet, à la fin de mon cursus, il m’a fallu beaucoup de persévérance pour trouver l’emploi que je voulais. Je me suis retrouvée face à un marché du travail relativement saturé qui me reprochait un manque d’expérience non-académique, une situation à laquelle les jeunes diplômées et diplômés ne sont pas préparés.

Contact

Si vous souhaitez obtenir davantage de détails sur ce programme, veuillez utiliser les contacts ci-dessous:

[email protected]


0041 21 693 10 58


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