Langage Inclusif

Qu’est-ce que le langage inclusif ?

L’objectif de ce site Web est de vous prĂ©senter et, espĂ©rons-le, de vous convaincre de commencer Ă  utiliser un langage/communication inclusif dans votre vie quotidienne.

La langue est un reflet puissant et dynamique des attitudes culturelles, personnelles et sociales, modernes ou anciennes. Pour cette raison, de nombreux mots, phrases et expressions de notre langage quotidien sont souvent involontairement exclusifs envers des groupes entiers de personnes.

Le langage inclusif est une forme de communication qui ne discrimine pas, ne reflĂšte pas de prĂ©jugĂ©s et ne perpĂ©tue pas de stĂ©rĂ©otypes Ă  l’Ă©gard de personnes, de groupes ou de sexes particuliers. Le langage inclusif est un outil essentiel pour maintenir et favoriser un environnement diversifiĂ©, accueillant et inclusif pour tous les Ă©tudiants et le personnel de l’EPFL.

Pourquoi utiliser un langage inclusif ?

Le langage que nous utilisons est important.

Le langage façonne activement les attitudes culturelles et sociales. Ainsi, en choisissant d’utiliser un langage inclusif, vous participez activement Ă  la promotion de l’Ă©galitĂ© et de la diversitĂ©, vous Ă©vitez les stĂ©rĂ©otypes et vous Ă©liminez les prĂ©jugĂ©s. Les environnements diversifiĂ©s et respectueux conduisent Ă  des lieux de travail rĂ©ussis et les lieux de travail inclusifs attirent les grands esprits.

Lorsqu’il est utilisĂ© correctement, le langage inclusif minimise les conflits, supprime les ambiguĂŻtĂ©s et s’adresse Ă  toutes les personnes de la mĂȘme maniĂšre, avec respect et inclusion.

Que dit la science sur le langage inclusif ?

  • Lorsque des termes masculins “neutres”, tels que “il/elle”, sont utilisĂ©s dans les offres d’emploi et les entretiens, les femmes se sentent moins aptes Ă  occuper ces postes et sont donc moins susceptibles de postuler pour ces emplois[1][2].
  • Lorsque le langage “il/elle” est remplacĂ© par un langage neutre dans les descriptions de poste, les hommes, en revanche, n’Ă©prouvent aucune aversion pour l’offre d’emploi[2].
  • L’utilisation de la forme masculine dans les sondages publics ou les dĂ©cisions de justice peut conduire Ă  des rĂ©sultats plus favorables aux hommes et dĂ©favorables aux femmes[3][4].
  • Les organisations et les Ă©quipes qui sont ouvertes Ă  la communication en langage inclusif et qui l’utilisent obtiennent de meilleurs rĂ©sultats et font preuve d’une plus grande crĂ©ativitĂ© que celles qui ne le font pas[5].
  • L’utilisation d’un langage Ăągiste dans certaines Ă©tudes peut entraĂźner des biais dans les rĂ©sultats de ces Ă©tudes[6].

Quelles sont les meilleures pratiques en matiĂšre de langage inclusif ?

Ce site Web vous présentera les principes du langage inclusif dans divers contextes et autour de différents concepts. En outre, il comporte un glossaire anglais du langage inclusif avec prÚs de 100 termes à éviter et leurs alternatives. Voici quelques-uns des nombreux exemples de langage inclusif présentés sur ce site :


Utiliser le langage inclusif dans la communication Ă©crite et orale (anglais)


Glossaire du langage inclusif (anglais)


Que faire si je commets une erreur en utilisant le langage inclusif ?

Il n’y a pas de mal Ă  faire des erreurs au dĂ©part lorsqu’on apprend Ă  utiliser le langage inclusif. Lorsque vous apprenez une nouvelle terminologie ou un nouveau vocabulaire, il peut s’Ă©couler un certain temps avant que vous ne vous sentiez Ă  l’aise dans votre langage quotidien. Tant que vous faites un effort pour essayer d’apprendre de vos erreurs et que vous parlez avec intention et attention, vous faites votre part.

Si vous ne savez pas quels pronoms utiliser avec quelqu’un, la meilleure solution est de demander Ă  la personne comment elle souhaite qu’on s’adresse Ă  elle. Le fait de mal nommer quelqu’un de maniĂšre persistante ou dĂ©libĂ©rĂ©e est blessant et constitue une forme de discrimination.

Sachez que certaines personnes peuvent trouver certains termes inappropriĂ©s, d’autres non. Si vous n’ĂȘtes pas sĂ»r qu’un terme soit considĂ©rĂ© comme non inclusif, demandez l’avis de la personne concernĂ©e.

Références

[1] Bem, S.L., & Bem, D.J. (1973). Does Sex-biased Job Advertising “Aid and Abet” Sex Discrimination?. Journal of Applied Social Psychology, 3, 6-18. https://doi.org/10.1111/j.1559-1816.1973.tb01290.x

[2] Stout, J. G., & Dasgupta, N. (2011). When He Doesn’t Mean You: Gender-Exclusive Language as Ostracism. Personality and Social Psychology Bulletin37(6), 757–769. https://doi.org/10.1177/0146167211406434

[3] Hamilton, M. C. (1991). Masculine Bias in the Attribution of Personhood: People = Male, Male = People. Psychology of Women Quarterly15(3), 393–402. https://doi.org/10.1111/j.1471-6402.1991.tb00415.x

[4] Stahlberg, D., Sczesny, S., & Braun, F. (2001). Name Your Favorite Musician: Effects of Masculine Generics and of their Alternatives in German. Journal of Language and Social Psychology20(4), 464–469. https://doi.org/10.1177/0261927X01020004004

[5] Lauring, J., & Klitmþller, A. (2015). Corporate language Corporate language-based communication avoidance in MNCs: A multi-sited ethnography approach. Journal of World Business, 50(1), 46–55. https://doi.org/10.1016/j.jwb.2014.01.005

[6] Schaie, K. W. (1993). Ageist language in psychological research. American Psychologist, 48(1), 49–51. https://doi.org/10.1037/0003-066X.48.1.49