Sévelin Moves to EPFL – Danse

Pour la troisième année, le théâtre Sévelin 36 à Lausanne se déplace à l’EPFL et propose des performances de danse contemporaine. Dans le cadre des Culturelles, festival d’une semaine piloté par le CDH-Culture, de jeunes danseur·euses invitent le public à vivre autrement les pauses de midi grâce à des projets expérimentaux. En effet, les 10, 11 et 12 octobre à 12h15, des chorégraphes émergents et travaillant dans la région, présentent des pièces courtes qui mêlent krump, danse contemporaine, acrobatie, son et improvisation. Pleines de vitalité, détonantes, audacieuses et dotées de fraîcheur, ces performances expriment les recherches artistiques les plus actuelles sur le corps en mouvement.

Programme

Lundi 10.10. à 12h15
Pavilion A

Patrice Bussy & Luana Volet, Cie Théâtre de l’extrême, maudit maudit maudit

Basé sur le poème Je rame d’Henri Michaux, mêlant langage des signes et mouvement, maudit, maudit, maudit est une imprécation violente, muette mais ludique pour deux danseur.euses quelque peu démons. Une invocation en cercles concentriques par les corps et la sueur.

Patrice Bussy & Luana Volet composent La Compagnie Théâtre de l’extrême, un théâtre qui se veut exclusivement physique, qui pousse les corps à ne pouvoir exprimer que ce qu’ils peuvent exprimer qu’à bout de force, avec contradictions, instabilité, fragilité et puissance. Les deux artistes se sont rencontré.es à l’Accademia Teatro Dimitri (TI). Luana Volet est une artiste acrobate danseuse et performer de physical theater, Patrice Bussy vient du théâtre et de l’écriture.


Mardi 11.10. à 12h15
Pavilion A

Yann Hermenjat, Je suis née un jour jaune

Selon un test de personnalité, je suis une marguerite. Et à ce qu’il paraît, c’est très rare. D’ailleurs, quand j’ouvre ma boîte aux lettres et qu’elle est vide, je suis toujours un peu triste. 

Comédien et metteur en scène, Yann Hermenjat est passionné par la parole. Après plusieurs mises en scène de théâtre, il décide de créer un projet dans lequel le corps parle autant que la voix. Pour y parvenir, il s’entoure de trois danseuses : Clara Delorme, Audrey Dionis et Solène Schnuriger. Mélissa Rouvinet assure la scénographie. 


Mercredi 12.10. à 12h15
Pavilion A 

Amandine Ngindu & MO/YO, Daughters of the Dust


MO/YO et Mamu Tshi présentent une collaboration transcendante autour de la cosmologie et la conscience collective pan-africaine en mettant en lumière les traditions spirituelles et transgénérationelles de solidarités féminines. Emportées par le souffle de leurs ancêtres, MO/YO et Mamu Tshi rendent hommage à ces figures parfois invisibles, inconnues, inapprivoisées mais in fine indispensables.

Ecoute plus souvent

Les choses que les êtres

La voix du feu s’entend,

Ecoute dans le vent

Le buisson en sanglot

C’est le souffle des ancêtres. 

– DB Diop

Mamu Tshi alias Amandine Ngindu est une artiste scénique autodidacte d’origine congolaise résidant et travaillant à Lausanne. C’est grâce à la danse urbaine qu’elle a pu s’exprimer dès l’âge de 17 ans. Elle finit par choisir le Krump, danse brute intense et libératrice visant un perpétuel dépassement de soi. Ayant fait ses preuves dans son domaine, Mamu Tshi détient le titre de danseuse internationale de l’année 2020 dans la catégorie Krump. La RTS a pu la suivre dans les documentaires “Shout-Out” et “Moves”, produit par l’émission Tataki. Forte de ces expériences dans la scène underground, elle crée plusieurs pièces courtes autour de la force vitale et la conscience animée.