InvitĂ© acadĂ©mique du CDH, bilan de l’annĂ©e :
La participation de Peter Bille Larsen en tant qu’invitĂ© acadĂ©mique du CollĂšge des humanitĂ©s (CDH) sâest Ă©tendue de janvier 2021 Ă avril 2022. MalgrĂ© la pandĂ©mie, Peter Bille Larsen et Florence Graezer Bideau de l’Institute for Area and Global Studies (IAGS), sont ravis car ils ont pu forger de nouvelles synergies Ă l’intersection entre l’anthropologie et les Ă©tudes sur le patrimoine culturel.
La collaboration a donnĂ© lieu Ă deux confĂ©rences interdisciplinaires et internationales ; une nouvelle collaboration avec l’Office fĂ©dĂ©ral de la culture, le Centre international d’Ă©tudes pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM) et l’Institut suisse de Rome ; et plusieurs publications aussi bien pour un public expert que pour le grand public.
De Lausanne Ă Rome et au-delĂ
Pendant son sĂ©jour au CDH, Peter Bille Larsen, maĂźtre dâenseignement et de recherche en anthropologie et durabilitĂ© Ă l’UniversitĂ© de GenĂšve, s’est concentrĂ© sur le dĂ©veloppement d’une conceptualisation plus forte des pratiques patrimoniales contemporaines et de leur utilisation dans les processus crĂ©atifs et l’innovation. La premiĂšre confĂ©rence coorganisĂ©e par Peter Larsen et Florence Graezer Bideau, « The Heritage, Creativity and Innovation Nexus » (EPFL, Lausanne, novembre 2021), invitait les participants Ă dĂ©velopper un nouveau cadre thĂ©orique pour comprendre la production contemporaine du patrimoine culturel. ParallĂšlement, « Governing Heritage and Creativity: frictions, avenues and questions » (l’Institut suisse de Rome, avril 2022) s’adressait aux praticiens du patrimoine et adoptait une approche plus pratique.
Dans le cadre de son objectif pratique, la confĂ©rence de Rome comprenait une visite sur le terrain du site de restauration du mausolĂ©e d’Auguste. Comme l’explique Peter Bille Larsen, cette Ă©tude de cas a contribuĂ© Ă souligner le rĂŽle d’une perspective multipartite dans la gouvernance du patrimoine dans le monde entier.
« Il s’agit de reconnaĂźtre les transformations patrimoniales comme un domaine de gouvernance complexe nĂ©cessitant des rĂ©flexions Ă plusieurs niveaux. La reconnaissance du patrimoine ne consiste pas Ă figer des artefacts dans le temps ; cela implique une gamme de transformations, de dĂ©bats, de conversations et de conflits. »
Bousculer le statu quo
Tous deux soulignent l’importance du programme de professeurs invitĂ©s (VPP) du CDH pour accĂ©lĂ©rer les efforts visant Ă crĂ©er des communautĂ©s de praticiens parmi les chercheurs et les experts travaillant dans diffĂ©rents domaines.
« Il y a vraiment un besoin de programmes comme le VPP, car le lancement de projets et de collaborations prend du temps. GrĂące Ă cette initiative, nous avons eu une belle expĂ©rience avec beaucoup de rĂ©sultats, et cela montre l’impact et le terrain intellectuel qui peuvent ĂȘtre couverts. Je suis personnellement extrĂȘmement reconnaissant de cette opportunitĂ©, en plus de sa valeur au niveau institutionnel », dĂ©clare Florence Graezer Bideau.
Quant Ă Peter Bille Larsen, outre les liens bilatĂ©raux et internationaux nouĂ©es Ă travers les deux confĂ©rences, il estime que sa nomination a renforcĂ© les liens institutionnels entre l’EPFL et l’UniversitĂ© de GenĂšve. Bien que sa participation au CDH soit officiellement terminĂ©e, sa collaboration avec Florence Graezer Bideau se poursuit, et ils ont plusieurs projets et publications en cours. Il estime que son expĂ©rience au CDH a contribuĂ© Ă la crĂ©ation d’un espace prĂ©cieux pour remettre en question les croyances et les rĂ©cits conventionnels sur le patrimoine culturel.
« Prendre le temps d’explorer des notions qui ne sont pas gravĂ©es dans le marbre, mais plutĂŽt contestĂ©es, et essayer de travailler dans des territoires inexplorĂ©s ; cela comporte des risques, mais c’est exactement ce que nous devrions faire en recherche. Ma contribution en tant qu’invitĂ© acadĂ©mique est certes terminĂ©, mais j’ai l’impression que nous venons dâentamer quelque chose de nouveau. »





