Comment travaillons-nous avec les animaux ?

L’EPFL préconise des méthodes de manipulation en douceur. Elle forme notamment ses animalières et animaliers, ainsi que ses chercheuses et chercheurs, à éviter autant que possible de manipuler les animaux par la queue. © Selina Slamanig, GBS St. Gall

L’EPFL préconise des méthodes de manipulation en douceur. Elle forme notamment ses animalières et animaliers, ainsi que ses chercheuses et chercheurs, à éviter autant que possible de manipuler les animaux par la queue. © Selina Slamanig, GBS St. Gall

L’EPFL s’engage à la fois pour une recherche de qualité et pour le respect et le renforcement des règles éthiques et juridiques en vigueur. Soucieux du bien-être des animaux, nous respectons à la lettre la législation suisse, qui est l’une des plus strictes au monde en la matière, et appliquons une politique interne de règles rigoureuses basées sur les principes des 3R, afin d’assurer que :

  • les animaux soient traités de manière responsable et éthique, selon les méthodes les plus récentes et avec des conditions d’élevage exemplaires dans des unités spécialisées ;
  • des méthodes de substitution soient employées chaque fois que cela est possible et que la recherche animale ne soit utilisée que lorsque cela est absolument nécessaire ;
  • toute personne travaillant avec des animaux dans la recherche reçoive une formation adéquate et continue ;
  • les expériences soient soigneusement conçues, en exploitant toutes les possibilités de réduire le nombre d’animaux et le stress potentiel qu’ils pourraient subir.

Une équipe Bien-être animal dédiée de l’EPFL et un comité d’éthique interne supervisent et encadrent toutes les recherches sur les animaux auxquelles des scientifiques de l’EPFL participent en Suisse comme à l’étranger, et apportent des conseils éthiques aux groupes de recherche.

Pour en savoir plus sur les 3R, consultez le site du Centre de compétence suisse 3R.

En Suisse, tout projet de recherche impliquant des animaux est soumis à l’autorisation de l’Office vétérinaire cantonal. Toute demande d’autorisation transmise aux autorités et à la Commission Cantonale pour les Expériences sur Animaux doit préciser le but de l’expérimentation, toutes les procédures expérimentales qui seront exécutées, le nombre maximum d’animaux qui seront impliqués et le degré de gravité des contraintes auxquelles ceux-ci seront soumis.

Du point de vue éthique, la demande doit préciser en quoi les expériences proposées sont indispensables, afin de permettre à la commission d’effectuer une pesée des intérêts entre les connaissances à acquérir par rapport au degré de stress prospectif subi par les animaux. Les scientifiques doivent donc démontrer la nécessité et l’adéquation des expériences envisagées.

La Commission Cantonale pour les Expériences sur Animaux, dont font partie des associations de protection des animaux, examine la demande, clarifie ses éventuelles interrogations auprès des chercheuses et chercheurs et formule un avis à destination de l’office vétérinaire cantonal : rejet, acceptation sous condition (par exemple réduire le nombre d’animaux, revoir les protocoles) ou acceptation de la demande.

Selon l’ordonnance sur les formations à la détention d’animaux et à la manière de les traiter du Département fédéral de l’intérieur, les personnes qui mènent ou supervisent des expériences sur les animaux doivent suivre un cours d’introduction de 40 heures (module 1). Les superviseurs des expériences (directrices et directeurs d’expériences) doivent suivre un deuxième cours (module 2) afin d’acquérir l’expertise et les techniques nécessaires pour planifier et superviser les protocoles expérimentaux. Toutes les chercheuses et les chercheurs doivent en outre suivre régulièrement des cours de formation continue.

Le Centre de PhénoGénomique de l’EPFL emploie une équipe hautement qualifiée d’animalières et animaliers. © Bruno Marquis

Consciente des préoccupations de la société pour le bien-être des animaux, l’EPFL cherche à y répondre en appliquant les normes les plus exigeantes de soins des animaux et de rigueur scientifique. Elle s’engage à appliquer et à faire progresser les meilleures pratiques de la recherche avec l’animal par l’éducation et la formation des étudiantes et étudiants, des scientifiques, et des animalières et animaliers.

L’EPFL adhère aux «principes de swissuniversities concernant l’expérimentation animale», adoptés le 14 décembre 2016, ainsi que les principes éthiques et directives pour l’expérimentation animale formulés conjointement par l’Académie suisse des sciences médicales et l’Académie suisse des sciences naturelles.

En savoir plus sur l’éthique de la recherche à l’EPFL (en anglais) : Research ethics 

Les structures suivantes assurent le respect des meilleures pratiques de recherche animale par les scientifiques de l’EPFL:

  • Le Centre de PhénoGénomique (CPG) contribue à la recherche par des services adaptés à la recherche avec les animaux et veille au bien-être des animaux de laboratoire dans le respect de la réglementation et des principes éthiques. Le CPG emploie une équipe hautement qualifiée de collaboratrices et collaborateurs qui promeuvent les meilleures pratiques en recherche animale et veillent à leur application, notamment un délégué à la protection des animaux et responsable du bien-être animal, un vétérinaire, plusieurs cadres encadrant les différentes équipes spécialisées d’animalières et animaliers.
  • Le Comité d’éthique pour l’expérimentation animale (Animal Research Ethics Committee, AREC) de l’EPFL procède à l’examen éthique des expérimentations menées par les scientifiques de l’EPFL à l’étranger.