Maude Bovey

Maude Bovey

See more

Etudiante en architecture

Notre semaine ENAC était consacrée à la création d’une zone de rencontre temporaire sur la place de la gare de Renens. Pour y parvenir, l’implication des trois sections de l’ENAC a été essentielle: les étudiants en architecture ont réfléchi à la conception spatiale de la place et les étudiants en génie civil ont vérifié et conceptualisé le système structurel des éléments en bois liés à la construction. Les étudiants en environnement ont pour leur part géré les impacts environnementaux du projet, et décidé, par exemple, d’avoir recours à une peinture au sol sans solvant, de végétaliser la place ou, encore, de mesurer l’impact de la construction d’une zone de rencontre sur le long terme.

En début de semaine, les désaccords entre les étudiants des sections d’architecture, de génie civil et de sciences de l’environnement étaient très présents. Nous étions tous focalisés sur notre spécialisation et le recul nous manquait pour collaborer ensemble. A certains moments, des tensions se sont fait sentir, surtout par manque de communication. Plus la semaine a avancé, plus nous avons appris à communiquer et, surtout, à échanger avec tous les étudiants, au-delà de nos habitudes communes. C’est à ce moment-là que l’échange a été le plus intéressant: chacun a pu apporter sa pierre à l’édifice en faisant remarquer aux autres que son point de vue était également important.

Le fait de collaborer avec les trois sections nous a permis d’avoir une vision bien plus globale de la conception d’un projet, de la conceptualisation à sa réalisation. Nous avons pu avoir une idée de l’impact de notre travail sur d’autres corps de métiers et travailler sur une échelle plus large que celle qui était la nôtre jusqu’alors. Cette semaine ENAC nous a également permis de faire de belles rencontres, au-delà des frontières souvent peu perméables de nos sections.

Après avoir collaboré durant une semaine avec des étudiants en architecture, en génie civil et en sciences de l’environnement, je constate que la collaboration interdisciplinaire est une réelle richesse dans la réalisation d’un projet. Avoir trois corps de métier bien distincts engendre des désaccords et, parfois, des conflits, mais cela nous oblige à repousser toujours plus les limites de ce que l’on envisage et à trouver des solutions plus audacieuses.