Impact climatique des voyages

Avion

Au vu de la renommée internationale croissante de l’EPFL, les collaborations et les échanges transnationaux se sont intensifiés au cours des dernières années. En 2019, plus de 20’000 vols ont été effectués par l’ensemble de la communauté EPFL, correspondant à environ 1’400 fois le tour de la Terre.

Les déplacements en avion sont responsables de la quasi-totalité des impacts liés aux voyages (avion : 96%, voiture : 2,5%, train : 1,5%). Selon l’estimation faite pour l’année de référence 2019, il s’agit de la première source d’émissions quantifiées de l’École (35%), juste avant la consommation d’énergie (34%).

Nouvelle directive voyages

En 2018, l’EPFL a mis en place un premier projet-pilote de réduction des voyages en avion en collaboration avec la Faculté des Sciences de la Vie (SV). Appelé Travel Less Without Loss, celui-ci a montré la bonne acceptabilité de la communauté scientifique vis-à-vis d’un projet raisonné de réduction des déplacements professionnels.

Suite à ce projet-pilote et en vue de répondre aux objectifs de la Confédération, l’EPFL s’est dotée de nouvelles directives sur les voyages, une pour le personnel et les doctorant·es, l’autre pour les étudiant·es de Bachelor et Master. L’application des diverses mesures environnementales devrait, selon notre estimation et en tenant compte de l’incertitude quant à l’évolution des pratiques de chacune et chacun dans l’après Covid, permettre de diminuer l’impact CO2 des voyages professionnels et estudiantins de 20%.

Train vs. avion

Le but n’est pas d’abolir les voyages, mais de les réduire considérablement. Une façon efficace d’y parvenir est de remplacer certains trajets effectués habituellement en avion par des trajets en train. En effet, la différence d’émissions de CO2 suivant le moyen de transport utilisé est considérable.

La méthodologie de calcul de ces émissions est la suivante : VDR + RFI 2.7

A l’EPFL, les émissions de CO2 qui résultent des vols en avion sont dues pour 87% aux voyages professionnels et pour 13% aux voyages estudiantins. Selon le rapport Atmosfair (2021), il s’agit à 34,3% de vols long-courriers, qui produisent à eux seuls 79,2% des émissions.

Le choix de la classe a également une influence : si à l’EPFL seuls 7,5% des voyages se font en business et 0,2% en première, ces vols sont responsables de 21,4% des émissions.

L’EPFL a démarré un projet pour soutenir la mise en place de salles équipées en vidéoconférence. Une première étape a permis de recenser les ressources en matériel déjà existant.

Cette étude a aussi permis d’identifier les besoins en ressources (matériel et salle) ainsi qu’en personnel de soutien. Elle a permis également de mettre en avant les contraintes inhérentes à la technologie déjà en place.

Le projet qui en découle vise à mutualiser les efforts pour la création de nouvelles salles équipées et ainsi éviter à l’avenir des déplacements qui pourraient être remplacés par des vidéoconférences.

A titre d’exemple:

  • 1 heure de visioconférence EPFL → 1.5 kg CO2-eq (entre 1 et 3 en incluant les incertitudes)
  • Lausanne – Paris a/r (TGV) → 46 kg CO2-eq
  • Lausanne – Paris a/r (avion) → 270 kg CO2-eq

En 2020, il y a eu 468’535 réunions zoom à l’EPFL !

La Confédération se donne comme objectif de réduire de 30% (réf. 2019) les émissions de CO2 liées aux voyages d’ici 2030.

L’EPFL calcule annuellement ses émissions en lien avec les voyages en avion, grâce aux données de l’agence de voyage centrale. Voir le rapport annuel des voyages EPFL (PDF, 1.8 MB) de 2021.

Pour le calcul de ses émissions CO2, l’EPFL a mis en place un partenariat avec Atmosfair, une organisation allemande spécialisée dans le calcul des émissions CO2 liées aux voyages en avion.

Les analyses (PDF, 1.9 MB) révèlent que l’empreinte CO2 augmente avec l’ancienneté et que par des mesures simples il est possible de réduire l’empreinte CO2 de 20-30%.

Les recherches (PDF, 826 KB) démontrent que la performance académique ne dépend pas du nombres de voyages professionnels

Résultats d’une étude (PDF, 356 KB) cherchant à comprendre les raisons des déplacements, les pratiques et les besoins des chercheurs

En 2018, la Faculté des sciences de la vie a lancé, en collaboration avec Durabilité EPFL, un projet-pilote visant à réduire significativement les vols en avion.

Dans le cadre du projet Travel Less Without Loss, des recommandations (PDF, 78 KB) pour des voyages durables ont été rédigées.

Découvrez les projets de réduction des vols en avion des autres universités.