Impact climatique des voyages

Avion

Au vu de la renommĂ©e internationale croissante de l’EPFL, les collaborations et les Ă©changes transnationaux se sont intensifiĂ©s au cours des derniĂšres annĂ©es. En 2023, plus de 12’000 vols ont Ă©tĂ© effectuĂ©s par l’ensemble de la communautĂ© EPFL, correspondant Ă  environ 1’100 fois le tour de la Terre.

Les dĂ©placements en avion sont responsables de la quasi-totalitĂ© des impacts liĂ©s aux voyages (avion : 97%, voiture : 1,5%, train : 1,5%). Selon l’estimation faite en 2023, il s’agit de la premiĂšre source d’émissions quantifiĂ©es de l’École (40%), juste devant la consommation d’énergie (33%).

Directive voyages

En 2018, l’EPFL a mis en place un premier projet-pilote de rĂ©duction des voyages en avion en collaboration avec la FacultĂ© des Sciences de la Vie (SV). AppelĂ© Travel Less Without Loss, celui-ci a montrĂ© la bonne acceptabilitĂ© de la communautĂ© scientifique vis-Ă -vis d’un projet raisonnĂ© de rĂ©duction des dĂ©placements professionnels.

Suite Ă  ce projet-pilote et en vue de rĂ©pondre aux objectifs de la ConfĂ©dĂ©ration, l’EPFL s’est dotĂ©e de directives sur les voyages, une pour le personnel et les doctorant·es, l’autre pour les Ă©tudiant·es de Bachelor et Master. L’application des diverses mesures environnementales devrait, selon notre estimation et en tenant compte de l’incertitude quant Ă  l’évolution des pratiques de chacune et chacun dans l’aprĂšs Covid, permettre de diminuer l’impact CO2 des voyages professionnels et estudiantins de 20%.

Bilan des émissions CO2 des trajets en avion entre 2019 et 2023

L’introduction des nouvelles Directives voyage en 2023 a eu un impact significatif sur la rĂ©duction de vols continentaux et intercontinentaux ainsi que sur les Ă©missions CO2.

L’obligation de privilĂ©gier le train pour les trajets de moins de 6 heures, la prioritĂ© donnĂ©e Ă  la rĂ©servation de vols directs, ainsi que l’encouragement Ă  utiliser les vidĂ©oconfĂ©rences, ont considĂ©rablement rĂ©duit le nombre de vols continentaux.

  • En 2019 : 12’501 vols continentaux
  • En 2023 : 6’737 vols continentaux

→ RĂ©duction de 46% du nombre de vols continentaux en quatre ans

Les vols intercontinentaux ont cependant lĂ©gĂšrement augmentĂ© par rapport Ă  2019 :

  • En 2019 : 5’093 vols en 2019
  • En 2023 : 5’646 vols en 2023

→ Augmentation de 11% du nombre de vols intercontinentaux en quatre ans

La rĂ©duction des vols continentaux a entraĂźnĂ© une baisse notable des Ă©missions de CO2 liĂ©es aux dĂ©placements aĂ©riens Ă  l’EPFL entre 2019 et 2023. Cependant, cette diminution a Ă©tĂ© partiellement compensĂ©e par l’augmentation des vols intercontinentaux

  • Emissions des trajets en avion en 2019 : 16’230 tCO2-eq
  • Emissions des trajets en avion en 2023 : 13’250 tCO2-eq

→ Une rĂ©duction de 18% des Ă©missions CO2 liĂ©es aux vols Ă  l’EPFL

→ Cette rĂ©duction se monte Ă  22% en comptant uniquement le personnel EPFL

Train vs. avion

Le but n’est pas d’abolir les voyages, mais de les rĂ©duire considĂ©rablement. Une façon efficace d’y parvenir est de remplacer certains trajets effectuĂ©s habituellement en avion par des trajets en train. En effet, la diffĂ©rence d’émissions de CO2 suivant le moyen de transport utilisĂ© est considĂ©rable.

La méthodologie de calcul de ces émissions est la suivante : VDR + RFI 2.7

A l’EPFL, les Ă©missions de CO2 qui rĂ©sultent des vols en avion sont dues pour 84% aux voyages professionnels et pour 16% aux voyages estudiantins. Selon le rapport Atmosfair (2023), il s’agit Ă  46,3% de vols long-courriers, qui produisent Ă  eux seuls 88% des Ă©missions.

Le choix de la classe a Ă©galement une influence : si Ă  l’EPFL seuls 5% des voyages se font en business et 0,6% en premiĂšre, ces vols sont responsables de 19% des Ă©missions.

L’EPFL a dĂ©marrĂ© un projet pour soutenir la mise en place de salles Ă©quipĂ©es en vidĂ©oconfĂ©rence. Une premiĂšre Ă©tape a permis de recenser les ressources en matĂ©riel dĂ©jĂ  existant.

Cette Ă©tude a aussi permis d’identifier les besoins en ressources (matĂ©riel et salle) ainsi qu’en personnel de soutien. Elle a permis Ă©galement de mettre en avant les contraintes inhĂ©rentes Ă  la technologie dĂ©jĂ  en place.

Le projet qui en dĂ©coule vise Ă  mutualiser les efforts pour la crĂ©ation de nouvelles salles Ă©quipĂ©es et ainsi Ă©viter Ă  l’avenir des dĂ©placements qui pourraient ĂȘtre remplacĂ©s par des vidĂ©oconfĂ©rences.

A titre d’exemple:

  • 1 heure de visioconfĂ©rence EPFL → 1.5 kg CO2-eq (entre 1 et 3 en incluant les incertitudes)
  • Lausanne – Paris a/r (TGV) → 46 kg CO2-eq
  • Lausanne – Paris a/r (avion) → 270 kg CO2-eq

En 2020, il y a eu 468’535 rĂ©unions zoom Ă  l’EPFL !

La ConfĂ©dĂ©ration se donne comme objectif de rĂ©duire de 30% (rĂ©f. 2019) les Ă©missions de CO2 liĂ©es aux voyages d’ici 2030.

L’EPFL calcule annuellement ses Ă©missions en lien avec les voyages en avion, grĂące aux donnĂ©es de l’agence de voyage centrale. Voir le rapport annuel des voyages EPFL (PDF, 1.8 MB) de 2021.

Pour le calcul de ses Ă©missions CO2, l’EPFL a mis en place un partenariat avec Atmosfair, une organisation allemande spĂ©cialisĂ©e dans le calcul des Ă©missions CO2 liĂ©es aux voyages en avion.

Les analyses (PDF, 1.9 MB) rĂ©vĂšlent que l’empreinte CO2 augmente avec l’anciennetĂ© et que par des mesures simples il est possible de rĂ©duire l’empreinte CO2 de 20-30%.

Les recherches (PDF, 826 KB) démontrent que la performance académique ne dépend pas du nombres de voyages professionnels

RĂ©sultats d’une Ă©tude (PDF, 356 KB) cherchant Ă  comprendre les raisons des dĂ©placements, les pratiques et les besoins des chercheurs

En 2018, la Faculté des sciences de la vie a lancé, en collaboration avec Durabilité EPFL, un projet-pilote visant à réduire significativement les vols en avion.

Dans le cadre du projet Travel Less Without Loss, des recommandations (PDF, 78 KB) pour des voyages durables ont été rédigées.

Découvrez les projets de réduction des vols en avion des autres universités.