Enquête : Panel lémanique de suivi de la durabilité des pratiques

Contexte
La Suisse à l’instar d’autres pays européens de retrouve face à l’urgence climatique. Plusieurs collectivités locales, dont les Cantons de Genève et de Vaud, ont même déclaré « l’état d’urgence climatique » pour leur territoire, ce qui implique une réorientation très forte des politiques publiques.

Une partie du chemin pourra être fait grâce aux technologies propres et des optimisation liées à la digitalisation. Il n’en reste pas moins que pour atteindre les objectifs fixés par la COP21 dans le cadre des accords de Paris, il faudra également compter sur une transformation importante des modes de vie.

La transformation des modes de vie concerne toutes les sphères d’activités :

  • Le travail, avec le télétravail, les voyages professionnels.
  • Les loisirs et les achats avec toute la question du téléachat, des destinations de loisirs et de vacances et les types de loisirs réalisés, pour ou moins énergivores.
  • La famille et les activités qui y sont associées.

La transformation des modes de vie concerne également la mobilité, à la fois au niveau de la portée spatiale des déplacements, mais également des moyens de transports utilisés. Cela concerne en outre les choix de localisation résidentielle et l’équipement des quartiers en commerces et services, mais également leur accessibilité.

Le panel sur la durabilité des pratiques
Pour être en mesure de mener une recherche de pointe sur la transition des modes de vie vers la neutralité carbone, la faculté ENAC de l’EPFL a décidé le lancer une enquête de panel d’une durée de 5 ans. Celle-ci a pour but de mesurer l’évolution des comportements, des usages et des opinions sur des modes de vie à la manière d’un observatoire. Le panel est composé d’un échantillon représentatif de la population de l’arc lémanique acceptant de répondre régulièrement à des enquêtes (une grande enquête par année et 2-3 autres enquêtes ciblées).

Le panel couvre l’arc lémanique, il portera donc sur les cantons de Genève et de Vaud, ainsi que le Bas Valais, le Pays de Gex et le Chablais et le Genevois français.

Pour permettre des exploitations précises, le panel est composé d’un échantillon de départ de l’ordre de 10000 personnes.

La méthodologie de constitution du panel a été développée avec l’équipe de FORS de l’Université de Lausanne, spécialisée dans ce type d’enquêtes. A partir d’un tirage initial, les répondants seront sollicités pour les différentes enquêtes prévues sur une durée de 5 ans. La taille de l’échantillon initial tient compte de la mortalité prévisionnelle de l’échantillon au fil du temps et de façon à ce que les données de la dernière enquête aient encore des effectifs qui la rendent exploitable en fonction des différentiations territoriales retenues.

Comme modalité de passage des enquêtes, le mode digital est retenu, avec des courriers papiers pour la 1ère enquête.

L’enjeu de l’enquête sera en particulier de recueillir des pratiques hebdomadaires de déplacements et des pratiques de loisirs. La question des kilomètres parcourus est également potentiellement importante, de même que celle de la disposition de la population à l’égard de l’utilisation des différents moyens de transport.

Le projet de Panel Lémanique est porté par le LaSUR et le laboratoire HERUS.

Information Sheet Panel Lémanique

Premiers résultats de l’enquête mobilités du Panel Lémanique

Premiers résultats de l’enquête vaudoise sur les loisirs estivaux