CROSS 2026

ThĂšme libre

L’édition 2026 du programme CROSS invite les chercheurs de l’EPFL et de l’UniversitĂ© de Lausanne (UNIL) Ă  soumettre des propositions de projets communs qui associent les sciences naturelles et l’ingĂ©nierie aux sciences humaines et sociales.

Par le biais de cet appel à projets annuel, CROSS alloue des subsides visant à soutenir des amorces de projets de recherche, qui ont le potentiel de devenir des projets de recherche interdisciplinaires à grande échelle

L’appel CROSS 2026 est ouvert à tous les thùmes.

Projets sélectionnés

  • Bruno HERBELIN (SV, INX-SV, LNCO), EPFL
  • Silvio IONTA (FBM, IONTA Lab, HOP), UNIL

Ce projet CROSS associe neurosciences, ingĂ©nierie et art vivant pour explorer comment le son et la musique peuvent Ă©voquer des images mentales, et ce en particulier chez les personnes malvoyantes. Un Ă©vĂ©nement public unique, « CinĂ©ma sans images », proposera des sessions d’écoute immersive suivies d’interviews anonymes via chatbot. L’objectif est de recueillir et analyser des centaines de tĂ©moignages pour comprendre l’impact de la dĂ©ïŹcience visuelle sur l’imagination et l’imagerie visuelle. Cette recherche pourrait amĂ©liorer l’éducation, la thĂ©rapie et les technologies d’assistance. Le projet est portĂ© par des experts de l’UNIL, de l’EPFL et par l’artiste Luca Forcucci. Il favorise une science inclusive et le dialogue avec le grand public. Les rĂ©sultats seront partagĂ©s en libre accĂšs pour soutenir la recherche et l’innovation.

  • Hamest TAMRAZYAN (CDH, DHI-GE), EPFL
  • Emanuela BOROS (CDH, DHI, DHLAB), EPFL
  • StĂ©phanie PREZIOSO (FSSP, IEP), UNIL
  • Hanna PEREKHONDA (FSSP, IEP), UNIL

Ce projet CROSS Ă©tudie la manipulation des rĂ©cits culturels en ligne dans les contextes de conflit, en se concentrant sur WikipĂ©dia comme plateforme clĂ© d’influence. En combinant l’analyse du langage naturel, l’analyse de rĂ©seaux et l’interprĂ©tation historique, le projet dĂ©tectera et analysera les formes de « weaponisation » culturelle numĂ©rique concernant l’ArmĂ©nie et l’Ukraine. Il dĂ©veloppera un outil de dĂ©tection et un cadre interprĂ©tatif pour mieux comprendre comment le patrimoine culturel et l’identitĂ© sont contestĂ©s et transformĂ©s dans l’espace numĂ©rique.

  • Marsh ALASTAIR (STI, IMX, LMC), EPFL
  • Karen SCRIVENER (STI, IMX, LMC), EPFL
  • Joel MILLWARD-HOPKINS (FGD, IGD), UNIL
  • Julia STEINBERGER (FGE, IGD), UNIL

Il existe un potentiel pour rĂ©duire la demande en matĂ©riaux de nos sociĂ©tĂ©s tout en amĂ©liorant le bien-ĂȘtre humain Ă  l’échelle mondiale. Toutefois, les implications d’une telle approche pour le secteur du ciment et pour ses stratĂ©gies de dĂ©carbonation restent encore mal comprises. L’objectif de ce projet est de rĂ©pondre Ă  la question suivante : si des approches fondĂ©es sur les “normes de vie dĂ©centes” (Decent Living Standards) sont adoptĂ©es Ă  l’échelle mondiale pour orienter la demande de construction, dans quelle mesure pourraient-elles contribuer Ă  combler le “dĂ©ficit d’émissions” du secteur cimentier? Nous examinerons les besoins mondiaux en ciment liĂ©s Ă  la construction dans un futur oĂč des conditions de vie dĂ©centes seraient garanties pour tous. Nous Ă©valuerons ainsi dans quelle mesure cette approche centrĂ©e sur la demande pourrait rĂ©duire lâ€™â€œĂ©cart” d’émissions de CO₂ du secteur et diminuer sa dĂ©pendance au captage du carbone. Cette Ă©tude s’appuiera sur les travaux existants en : 1) amĂ©liorant la prĂ©cision et la finesse de la modĂ©lisation de la demande en matĂ©riaux de construction Ă  base de ciment, et 2) intĂ©grant plus rigoureusement la prise en compte des inĂ©galitĂ©s.

  • Klaus SCHÖNENBERGER (Essential Tech Center), EPFL
  • Guido PALAZZO (HEC, SGS), UNIL

Ce projet rĂ©pond aux risques croissants liĂ©s aux technologies Ă  double usage—telles que l’intelligence artificielle, la robotique ou la biologie de synthĂšse—qui offrent des bĂ©nĂ©fices sociĂ©taux mais peuvent ĂȘtre dĂ©tournĂ©es Ă  des fins nuisibles. Les institutions acadĂ©miques restent encore peu prĂ©parĂ©es Ă  former les chercheurs face Ă  ces dilemmes. Pour combler cette lacune, nous dĂ©velopperons un cadre Ă©ducatif et un prototype d’outil numĂ©rique favorisant la rĂ©flexion Ă©thique anticipatrice dans l’enseignement STEM. À travers des scĂ©narios interactifs, Ă©tudiants et chercheurs exploreront des cas rĂ©els de risques de double usage afin de mieux reconnaĂźtre les consĂ©quences imprĂ©vues. L’initiative sera testĂ©e Ă  l’EPFL et Ă  l’UNIL comme preuve de concept, avec l’objectif Ă  long terme de l’adapter Ă  d’autres institutions en Suisse et Ă  l’international. En intĂ©grant la prĂ©voyance Ă©thique dĂšs la recherche, le projet vise Ă  promouvoir une culture de responsabilitĂ© et d’innovation au service de la paix.

  • Sophia HAUSSENER (STI, IGM, LRESE), EPFL
  • Roberto VALENZA (STI, IGM, LRESE), EPFL
  • Jean-Philippe BONARDI (HEC, SGS), UNIL

Jusqu’à 500 000 tonnes de microplastiques atteignent chaque annĂ©e l’environnement marin mondial.
Les microplastiques comptent parmi les dĂ©chets organiques les plus complexes Ă  recycler, en raison de leur composition hĂ©tĂ©rogĂšne et de leur taille de particules infĂ©rieure Ă  5 mm. Leurs effets largement documentĂ©s sur la flore, la faune et les Ă©cosystĂšmes marins sont encore aggravĂ©s par des preuves rĂ©centes de la prĂ©sence de microplastiques dans le sang et le cerveau humains. Dans le projet PETALS, la faisabilitĂ© de la production d’hydrogĂšne vert en recyclant partiellement des microplastiques Ă  base de PET et en intĂ©grant le captage du CO₂ sera Ă©tudiĂ©e. Le projet dĂ©veloppera une mĂ©thodologie interdisciplinaire Ă  l’EPFL et Ă  l’UNIL pour Ă©tudier le processus selon les perspectives technologique, Ă©conomique et de politique publique, afin d’en maximiser l’impact sociĂ©tal. Des contributions et retours seront recueillis auprĂšs d’experts issus de divers domaines non acadĂ©miques, tels que la collecte et le recyclage des microplastiques, le captage du CO₂ ou la production d’hydrogĂšne vert.

  • Alexandre TERRIER (STI, IBI-STI, LBO), EPFL
  • Ferath KHERIF (FBM, CHUV, LREN), UNIL
  • Adeliya LATYPOVA (FBM, CHUV, LREN), UNIL

Si un statut socio-Ă©conomique (SSE) faible est systĂ©matiquement associĂ© Ă  une moins bonne santĂ© cĂ©rĂ©brale et Ă  un vieillissement cĂ©rĂ©bral accĂ©lĂ©rĂ©, les mĂ©canismes biophysiques Ă  l’origine de ce phĂ©nomĂšne sont mal compris. Afin de combler cette lacune importante, le projet PHYSOC a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© dans le cadre d’une collaboration entre le Laboratoire de Recherche en Neuroimagerie (LREN) de l’UNIL-CHUV et le Laboratoire d’OrthopĂ©die en BiomĂ©canique (LBO) de l’EPFL. Ce projet permettra de crĂ©er le premier modĂšle physique fournissant une explication mĂ©canistique de l’ancrage biologique des inĂ©galitĂ©s sociales. À partir de donnĂ©es IRM longitudinales et multimodales issues d’une cohorte reprĂ©sentative de la population, l’Ă©quipe dĂ©veloppera un modĂšle inverse basĂ© sur la mĂ©thode des Ă©lĂ©ments finis afin d’estimer les paramĂštres biophysiques propres Ă  chaque sujet, et de tester leur variation en fonction des mesures du SSE.