Un début d’année givré

Nous avons lancé un nouveau projet en collaboration avec nos collègues du Tessin et de Bâle, dans le cadre duquel nous comparons la tolérance au gel et les performances photosynthétiques des arbres et palmiers indigènes et à feuilles persistantes, de l’hiver à l’été. Pour ça, nous nous sommes rendus sur un site forestier près d’Ascona (TI) et avons prélevé des feuilles d’arbres à feuilles persistantes cooccurrents, tels que le houx commun local, le palmier de Chine invasif et le laurier. Les feuilles ont ensuite été transportées à l’Institut botanique de Bâle où elles ont été congelées à des températures allant de -4 ºC à -34 ºC avant qu’Alex ne les ramène dans notre laboratoire pour les mesurer.

Nous nous attendons à ce que les conifères envahissants soient plus actifs en termes de photosynthèse pendant l’hiver que les espèces indigènes, ce qui leur permet de supplanter la végétation indigène. D’autre part, nous nous attendons également à ce que les plantes non indigènes soient moins résistantes aux températures de gel, ce qui, dans le passé, aurait pu limiter leur propagation. Comme les hivers sont de moins en moins froids ces dernières années, la moindre résistance au gel pourrait ne plus poser de problème aux plantes envahissantes, qui pourraient donc se multiplier à l’avenir.

Départ tôt à Cadenazzo #nofilter
Mesures de la photosynthèse hivernale sur un laurier (Laurus nobilis)