Concours Num-Urb : Proclamation des résultats !

Le concours Num-Urb a Ă©tĂ© lancĂ© par le centre EXAF et les Relations internationales de lâEPFL, avec le soutien du DĂ©partement fĂ©dĂ©ral des affaires Ă©trangĂšres de la ConfĂ©dĂ©ration suisse (DFAE). Le concours Ă©tait ouvert Ă des projets de master traitant de lâapplication de technologies numĂ©riques dans les villes africaines. Dâexcellentes candidatures ont Ă©tĂ© reçues, comme lâont relevĂ© les experts chargĂ©s de lâĂ©valuation des masters. Le comitĂ© scientifique a Ă©tabli le classement suivant :
Approche Deep learning appliquĂ©e Ă lâimagerie drone pour lâĂ©valuation fiscale des biens immobiliers – Cas de la taxe sur les terrains non bĂątis.

mots-clés
fiscalité immobiliÚre, Images drone, Terrains urbains non bùtis, Détection automatique, Segmentation sémantique, Apprentissage profond.
RĂ©sumĂ© de l’Ă©tude
Selon les statistiques établies par la cour des comptes, la fiscalité urbaine est la principale source de revenus des collectivités locales dans pratiquement toutes les régions du monde. Au Maroc, plus particuliÚrement la taxe sur les terrains urbains non bùtis représente 35 % des recettes des taxes gérées directement par les communes.
Le systĂšme d’Ă©valuation des taxes fonciĂšres adoptĂ© actuellement n’est pas rĂ©guliĂšrement mis Ă jour et ne fait pas l’objet d’un suivi appropriĂ©. Ces difficultĂ©s liĂ©es au recensement pĂ©riodique du patrimoine ne permettent pas un Ă©largissement significatif de lâassise fonciĂšre. Elles se rĂ©percutent sur le rendement peu dynamique des taxes fonciĂšres.
Afin de remĂ©dier Ă ce flĂ©au et dans lâoptique de contribuer dans lâamĂ©lioration et lâaccĂ©lĂ©ration du recensement du patrimoine urbain par des approches innovantes, cette Ă©tude se propose dâidentifier automatiquement les terrains non bĂątis dans un milieu urbain par un processus de Deep Learning Ă partir dâimages Ă trĂšs haute rĂ©solution prise par drone. Lâapproche mĂ©thodologie consiste en un ensemble de processus sĂ©quentiels d’acquisition et de gĂ©nĂ©ration d’images ortho-rectifiĂ©es Ă haute rĂ©solution pour former la base de donnĂ©es. Ensuite, il sera procĂ©dĂ© Ă la crĂ©ation et l’entraĂźnement dâun algorithme dâapprentissage profond de segmentation sĂ©mantique des images afin d’extraire les caractĂ©ristiques dĂ©finissant les terrains non bĂątis.
Lâarchitecture U-Net profonde du rĂ©seau de neurones convolutives que nous avons paramĂ©trĂ©e afin de lâadapter Ă la nature du phĂ©nomĂšne traitĂ© et le volume des donnĂ©es dont nous disposons ainsi que les performances de la machine, offre une prĂ©cision de segmentation qui atteint 98.4%. Ces algorithmes sont perçus comme plus prometteurs pour surmonter les difficultĂ©s d’extraction de caractĂ©ristiques sĂ©mantiques Ă partir de scĂšnes complexes et de grandes diffĂ©rences dans l’apparence des terrains urbains non bĂątis. Les rĂ©sultats prĂ©dits peuvent ĂȘtre utilisĂ©es Ă la fois pour la crĂ©ation de cartes urbaines Ă destination fiscale et pour lâautomatisation de la rĂ©vision de ces cartes ultĂ©rieurement et Ă©galement pour dĂ©finir les zones oĂč des mises Ă jour sont faites dans la perspective de suivre lâexpansion urbaine.
RĂ©alisation d’un nanosatellite comme station de base LoRa pour un rĂ©seau global IoT

mots-clés
NewSpace, Smart Cities, IoT, SystÚme Satellitaire Distribué
rĂ©sumĂ© de l’Ă©tude
En 2050, dâaprĂšs les estimations, la population urbaine sera de 66 % par rapport Ă la population mondiale avec 2,5 milliards d’urbains supplĂ©mentaires. Les taux de croissance dĂ©mographique les plus Ă©levĂ©s seront constatĂ©s dans les 47 pays les moins dĂ©veloppĂ©s oĂč les 33 sont des pays africains. Disposer des meilleurs outils et technologies pour une gestion intelligente de ces villes africaines devient une nĂ©cessitĂ© et doit ĂȘtre une prioritĂ© dans les politiques de dĂ©veloppement durable des pays africains. Câest en ce sens que durant nos travaux de recherche dans le domaine du NewSpace plus particuliĂšrement sur les systĂšmes satellitaires distribuĂ©s, nous avons senti la nĂ©cessitĂ© de proposer une solution et une alternative Ă l’Ă©chec du projet africain de communication satellite RASCOM afin de desservir en couverture rĂ©seau Ă bas coĂ»t les agglomĂ©rations et villages africains avec de nouveaux services (IoT, systĂšme de gĂ©olocalisation, qualitĂ© de lâair, Agriculture intelligente). Notre solution est basĂ©e sur un nouveau paradigme rĂ©seau distribuĂ© Open Teranga avec comme Ă©lĂ©ment de base les nanosatellites et dâun protocole (Niveau 2 OSI) Plug & Play pour faciliter la formation et lâintĂ©gration des futures missions spatiales des pays africains dans un seul rĂ©seau partagĂ©. Open Teranga se veut ĂȘtre un exemple dâintĂ©gration africaine avec un rĂ©seau de mutualisation des futures ressources spatiales africaines. En collaboration avec lâEcole SupĂ©rieure Polytechnique de Dakar, le laboratoire NanoSat Lab, le centre spatial Teranga Space et la startup Tolbi, nous travaillons sur deux missions spatiales (cubesat + Picosat) pour entamer les premiers tests sur orbite de ce nouveau concept. En tant que Membre et dĂ©lĂ©guĂ© au sein du Space Generation Advisory Council Africa, un organe consultatif de lâONU sur les applications spatiales, nous espĂ©rons porter la voix et accompagner le dĂ©veloppement spatial de lâAfrique avec des contributions scientifiques pour une Afrique intĂ©grĂ©e, prospĂšre et pacifique.
ModĂ©lisation de l’accessibilitĂ© spatiale Ă la santĂ© dans les villes d’Afrique sub-saharienne : Une Ă©tude de cas Ă YaoundĂ©, Cameroun

mots-clés
RĂ©sumĂ© de l’Ă©tude
Offrir des services de santĂ© Ă©quitables Ă tous dâici 2035, tel est lâobjectif du MinistĂšre de la SantĂ© Publique du Cameroun (2015). La modĂ©lisation de lâaccessibilitĂ© aux structures de santĂ© permet dâidentifier les zones mal desservies dans le but dâamĂ©liorer lâutilisation des services de santĂ©. Le contexte urbain sub-saharien est particulier avec des schĂ©mas de mobilitĂ© et des structures urbaines spĂ©cifiques Ă cette partie du monde. La faible fiabilitĂ© des donnĂ©es disponibles est Ă©galement un challenge. Câest prĂ©cisĂ©ment en tenant compte de ces particularitĂ©s que nous avons choisi YaoundĂ© au Cameroun pour dĂ©velopper notre
projet.
Lâobjectif principal de ce travail est de dĂ©velopper un modĂšle dâaccessibilitĂ© aux structures de santĂ© adaptĂ© au contexte urbain sub-saharien. Nous avons rĂ©alisĂ© plusieurs expĂ©riences afin dâobserver lâimpact des diffĂ©rents moyens de transport, de plusieurs sources de donnĂ©es dĂ©mographiques et de structures de santĂ©. Les rĂ©sultats du modĂšle ont montrĂ© que les nouvelles zones urbaines situĂ©es Ă la pĂ©riphĂ©rie de la ville et les zones en retrait des principaux axes de transport sont les moins accessibles et sont
donc mal desservis. LâamĂ©lioration de lâaccessibilitĂ© aux structures de santĂ© dans ces zones peut se faire en optimisant la rĂ©partition des services et en amĂ©liorant les rĂ©seaux de transport entre et au sein des quartiers.Avec la rĂ©alisation dâune analyse de sensibilitĂ©, nous avons Ă©valuĂ© que lâexhaustivitĂ© partielle et la faible fiabilitĂ© des donnĂ©es sur les Ă©tablissements de santĂ© nâĂ©taient pas dĂ©cisives pour modĂ©liser les rĂ©sultats des utilisateurs de transports motorisĂ©s.
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Le centre EXAF et ses partenaires tiennent à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont contribué au succÚs de cette initiative, et félicite chaleureusement les trois lauréat-e-s du concours.