Recherches en cours ‒ LASUR ‐ EPFL

2024

The Responsible City

Ce projet vise à comprendre comment les villes répondent aux controverses socio-écologiques dans le domaine du logement. Sur la base d’une analyse des controverses les plus importantes en matière de logement dans deux villes suisses (Genève et Zurich), nous posons la question suivante : quelles grammaires de responsabilité concurrentes guident les controverses socio-écologiques en matière de logement, comment sont-elles mises en œuvre et façonnent-elles le tissu urbain, et comment peuvent-elles être transformées en une politique de transition ?

Période : 2024-2028

Chef de projet / coordinateur scientifique : Vincent Kaufmann, Luca Pattaroni, Hanna Hilbrandt (UZH)

Équipe LASUR : Maxime Felder, Léo Brumm

Financement/Consortium : FNS

WinWin4WorkLife

WinWin4Worklife vise à permettre des modalités de travail à distance (RWA) saines, inclusives et durables en Europe en combinant les perspectives des employeurs et des employés dans un cadre unique. Le projet a cinq objectifs et résultats clés :
1) Acquérir une compréhension interdisciplinaire de la manière dont les sphères privée et professionnelle interagissent dans le cadre du travail à distance ;
2) Évaluer les conditions de vie et de travail qui garantissent un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée dans le cadre du travail à distance pour les hommes et les femmes vivant dans des zones urbaines, rurales et transfrontalières ;
3) Développer des modèles de prévision des impacts de différents scénarios de RWA sur la mobilité, l’utilisation des sols, la qualité de l’air, le bruit et la santé ;
4) Améliorer les connaissances sur le rôle de la culture, du contexte régional et des systèmes de protection sociale dans l’adoption de l’ARB par les employés et les employeurs ; et
5) Développer un ensemble complet de politiques spatiales fondées sur des données probantes pour une mise en œuvre durable de la RWA, sur la base de processus de co-création avec les parties prenantes et les citoyens.

Pour ce faire, WinWin4WorkLife recueillera des données inédites et complètes dans cinq pays européens (DE, FI, LU, PT, SK), sélectionnés pour représenter différents systèmes de protection sociale, marchés du logement et de l’emploi, ainsi que des normes culturelles à l’égard du travail à distance. La collecte de données consiste en une enquête auprès des employeurs, axée sur le soutien organisationnel au travail à distance, les effets sur la rétention des compétences et la productivité, et les intentions de relocalisation ; et en une enquête auprès des employés, complétée par des entretiens et une application sur l’utilisation du temps, couvrant les circonstances des employés, les expériences de travail à distance en fonction du sexe, les effets sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et la santé mentale, ainsi que la relocalisation résidentielle ou professionnelle, et les questions de sécurité sociale et d’imposition. Ces données quantitatives et qualitatives alimenteront des modèles de prévision spatiale sur mesure afin d’évaluer la régénération urbaine/rurale, l’impact sur l’environnement et la santé. Un engagement étroit et continu avec les acteurs de la planification, de la politique, des affaires et des institutions garantira des actions et des mesures politiques concrètes et adaptées au contexte pour l’adoption durable de l’ARB en Europe.

Période : 2024-2028

Chef de projet / coordinateur scientifique : Guillaume Drevon, Véronique Van Acker (LISER)

Équipe LASUR : Vincent Kaufmann, Sofía González Jiménez

Financement/Consortium : Union Européenne, programme Horizon Europe

Hubs2connect

La réduction de la consommation énergétique et la décarbonation de la mobilité constituent des enjeux majeurs en Suisse et à l’étranger. Le dé-veloppement récent de la mobilité partagée représente un potentiel im-portant pour gérer le dernier kilomètre en combinaison avec les trans-ports publics. Pourtant, nous manquons à ce jour de connaissances sur la manière dont ces modes sont utilisées les uns avec les autres et sur l’effet potentiel de mesures dédiées sur l’acceptabilité de l’intermodalité. La création de hubs de mobilité à Genève offre ainsi l’opportunité unique d’analyser de manière empirique ces questions. Nous proposons un dis-positif méthodologique mixte ambitieux basé sur la récolte de données qualitatives, en mobilisant des interviews approfondies, des enquêtes quantitatives et la mise en oeuvre d’un suivi par GPS. Les résultats at-tendus permettront de faire progresser la planification des transports de manière substantielle et d’orienter la mise en oeuvre d’une mobilité dé-carbonée.

Période : 2024-2027

Chef de projet / coordinateur scientifique : Vincent Kaufmann, Daniel Reck (TPG), Emmanuel Ravalet (B-MH)

Équipe LASUR : Eloi Bernier, Léo Brumm, Clément Rames, Marc-Edouard Schultheiss

Financement/Mandant : Office Fédéral de l’Energie

Transiter

TRANSITER soutient la TRANSition des TERritoires et des modes de vie au Luxembourg. L’observatoire TRANSITER au Luxembourg évalue l’acceptabilité sociale des mesures de décarbonation et de résilience. Par le biais de l’engagement citoyen et du dialogue avec les parties prenantes concernées, il recueille et affine les propositions politiques pour pallier les difficultés de mise en œuvre. En s’appuyant sur des méthodologies diverses, y compris une application smartphone pour l’évaluation, TRANSITER est sur le point d’offrir de nouvelles perspectives sur l’acceptabilité des politiques, qui pourraient influencer la recherche future en matière d’évaluation des politiques environnementales. TRANSITER est financé par le ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité au Luxembourg à travers le Fonds climat et énergie, ainsi que par le ministère du Logement et de l’Aménagement du territoire.

Période : 2024-2027

Chef de projet / coordinateur scientifique : Guillaume Drevon, Umberto Sconfienza (LISER)

Équipe LASUR : Lucie Palanché, Vincent Kaufmann

Financement/Mandant : Gouvernement Luxembourgeois

2023

Vers une prise en compte des potentiels de mobilité durable et de satisfaction en matière de temps de trajet.

Dans le contexte mondial des mesures visant à réduire l’utilisation de la voiture – qui, en Europe, n’a pas diminué autant que prévu depuis les années 1990 – cette thèse vise à fournir des perspectives originales sur les possibilités de report modal sans négliger les enjeux sociaux associés.

En se basant sur la Région Lémanique (une zone transfrontalière autour du lac Léman), nous avons évalué deux possibilités de report modal dans les deux premières sections: (i) une mesure du potentiel (ou possibilité) de mobilité, combinant l’accessibilité à une diversité d’activités atteignables par des modes de transport alternatifs à la voiture à proximité du lieu de résidence, et la motilité des répondants, c’est-à-dire leur capacité à se rendre à ces activités en utilisant ces modes alternatifs; (ii) une mesure de la satisfaction relative au temps de trajet, mettant en évidence des usages, des modes de transport et des trajets susceptibles d’apporter une satisfaction lors des mobilités quotidiennes.

La troisième partie de la thèse se concentre sur les mobilités effectives des répondants, telles qu’observées grâce à un suivi GPS de leurs déplacements sur trois semaines. Nous démontrons l’importance des indicateurs de potentiel de report modal (c’est-à-dire les potentiels de mobilité et de satisfaction) pour mieux expliquer l’empreinte carbone des mobilités des enquêtés.

La prise en compte de la motilité en plus de l’accessibilité et des possibilités d’utiliser son temps de trajet en mode alternatif de façon satisfaisante permet d’établir des priorités d’un point de vue politique afin de renforcer : (i) l’offre de modes de transport alternatifs et d’activités (là où l’accessibilité est faible) et les réseaux de transport permettant une meilleure satisfaction lors des déplacements ; (ii) et – en complément des aménagements territoriaux – la motilité des individus, pour favoriser une utilisation facile et satisfaisante des modes de transport alternatifs.

Période : 2023-2027

Responsable scientifique : Vincent Kaufmann

Équipe : Jules Grandvillemin

Partenariat : Modus

Le sentiment d’insécurité comme facteur d’exclusion de l’espace public

La recherche proposée porte sur le sentiment d’insécurité la nuit. Elle s’appuie sur une démarche compréhensive, prenant respectivement en considération les dimensions spatiales et sociales de l’urbain. Ce projet est né de la tension entre deux constats scientifiquement établis : (1) des processus d’exclusion se jouent dans l’espace public de nuit et sont communément associés à l’insécurité que peuvent ressentir certains groupes sociaux lorsqu’ils le fréquentent ; et (2) les politiques publiques de transition énergétique urbaines proposent des mesures environnementales, telles que la réduction de l’éclairage public pouvant affecter le sentiment d’insécurité de certaines minorités sociales. La dimension sociale de ce changement spatial est encore difficilement appréhendable. La thèse a pour objectif d’identifier des mesures publiques possibles afin de garantir une ville inclusive de nuit. Cette recherche offrira une réflexion à la fois scientifique et opérationnelle sur le sentiment d’insécurité dans l’espace public de nuit appréhendée au croisement des pratiques sociales qui y ont lieu, des représentations collectives qui lui sont associées et de sa matérialité. Les résultats de cette recherche contribueront à soutenir une ville plus inclusive à travers des mesures publiques destinées aux politiques publiques communales.

Période : 2023-2027

Responsable scientifique : Chloé Montavon

Equipe : Chloé Montavon

Financement / mandant : Doc.CH – FNS

LOCAL : Lifestyles and CarbOn emissions in the Arc Lemanique territory

Le projet LOCAL vise à (1) quantifier les empreintes énergétiques et carbone associées aux modes de vie des ménages sur le territoire de l’Arc lémanique, à (2) identifier les déterminants de la consommation élevée ou faible de carbone des ménages. L’ensemble de ses analyses est fondé sur les données du Panel Lémanique.

Période : 2023 – 2025

Responsable scientifique: Claudia Binder (HERUS EPFL), Vincent Kaufmann, Julia Steinberger (UniL)

Equipe : Guillaume Drevon

Partenariat : UniL – Faculté des géosciences et de l’environnement.

Financement / mandant : programme Cross UniL EPFL

2022

Panel lémanique de suivi de la durabilité des pratiques

Pour être en mesure de mener une recherche de pointe sur la transition des modes de vie, la faculté ENAC de l’EPFL a lancé une enquête de panel d’une durée de 5 ans. Celle-ci a pour but de mesurer l’évolution des comportements, des usages et des opinions sur des modes de vie à la manière d’un observatoire. Le panel sera pérenne dans le temps et composé d’un échantillon représentatif de la population de l’arc lémanique acceptant de répondre régulièrement à des enquêtes (une grande enquête par année et 2-3 autres enquêtes ciblées). Le panel s’inscrit dans le déploiement du cluster de recherche ENAC « Sustainable Territories » et constitue une infrastructure que la faculté ENAC met au service de ses laboratoires et de ses chercheurs en vue de développer des recherches interdisciplinaires.

Le panel couvre l’arc lémanique, il portera donc sur les cantons de Genève et de Vaud, ainsi que le Bas Valais, le Pays de Gex et le Chablais et le Genevois français.

Période : 2022-2027

Chef de projet / coordinateur scientifique : Vincent Kaufmann

Équipe LASUR : Guillaume Drevon, Florian Masse, Elisa Tirindelli

Financement/Consortium : Faculté ENAC, Canton de Genève, Canton de Vaud

2021

Différence Urbaine : vers une planification inclusive (Diff_Urb)

Les villes se caractérisent par la pluralité des personnes et des usages et il est de plus en plus important de l’intégrer dans la planification urbaine. La prise en compte des différences de conditions de vie et d’utilisation spatiale et temporelle est souvent fondée sur une compréhension qui ne prend en compte qu’une seule caractéristique, comme le revenu, l’analyse de certains espaces ou d’un moment particulier de la journée.

Intégrer et reconnaitre les différences entre les habitants d’une ville, tout en favorisant le vivre-ensemble, est un enjeu crucial pour la fabrique des villes. Pour y faire face, les décideurs doivent adapter l’espace urbain et mettre en place des politiques favorisant l’inclusion au sein d’une société plurielle.

Ce projet qui impliquera des sociologues, politologues, urbanistes, architectes et ingénieurs civils à l’EPFL, l’Université de Genève et l’ETHZ vient de recevoir un financement « Sinergia » du Fonds national suisse, à hauteur de 2,2 millions de Francs.

Les chercheurs mèneront une enquête comparative à Genève, Bruxelles, Hambourg et Turin, qui ont des manières différentes d’aborder ces questions. Ils entendent analyser et décrire les dispositifs et lois en place dans ces grandes villes européennes, le support infrastructurel sur lequel ils s’appuient, et le ressenti des habitants.

Période : 2021 – 2025

Chef de projet / coordinateur : Vincent Kaufmann, Sandro Cattacin (UniGE), Adrienne Grêt-Regamey (ETHZ)

Équipe LASUR : Guillaume Drevon, Nathalie Fanzy, Florian Masse, Yves Pedrazzini, Sanja Platisa

Financement / mandat : FNRS Programme SINERGIA

Transit Oriented Development for Inclusive and Sustainable Rural-Urban Regions. TOD-IS-RUR

Les 9 bénéficiaires et les 12 organisations partenaires créent une plateforme unique pour 10 chercheurs en début de carrière (RCE), offrant une formation interdisciplinaire et intersectorielle experte pour analyser le développement du rural et de l’urbain et développer de nouveaux schémas de planification basés sur le contexte pour les régions rurales et urbaines (RUR). L’objectif du réseau est d’étendre le concept de développement axé sur le transit (TOD) aux régions rurales et urbaines en adoptant une approche contextuelle, dans laquelle les interactions entre mobilité et urbanisation sont étudiées en fonction des qualités socio-environnementales.

En s’appuyant sur un large éventail de RUR en Europe et en apportant l’expertise des études urbaines, la recherche et la formation transcendent la fragmentation disciplinaire et nationale, préparant une nouvelle génération de professionnels hautement qualifiés capables de relever le défi de la lutte contre l’étalement urbain dans les contextes spatiaux où la plupart des Européens vivent, et de mettre en œuvre des plans de planification inclusifs et durables pour les RUR.

Période : 2021 – 2025

Chef de projet / coordinateur : Vincent Kaufmann, Paola Viganò (LAB-U), Caroline Gallez (LVMT)

Équipe LASUR : Maya El Khawand, Flore Guichot

Financement / mandat : EU Framework Programme for research and innovation Horizon 2020 Marie Skłodowska-Curie Actions (MSCA), Innovative Training Network (ITN)