Les archives à l’épreuve du genre


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Phyllis Lambert, la maison Shaughnessy, et le jardin de sculptures du CCA, 1989 (tirage à la gélatine argentique, 10 × 15,5 cm). Centre canadien d’architecture, Fonds Phyllis Lambert, Montréal, ARCON1990:0023. © D.R 

Gae Aulenti, Ada Louise Huxtable et Phyllis Lambert disposent d’archives riches et accessibles. Mais cette situation est rare dans le domaine de l’architecture et de l’urbanisme. Les archives participent à l’écriture de notre mémoire collective, malheureusement encore trop hégémonique et conjuguée au masculin. Comment remédier à ces lacunes et œuvrer à considérer les histoires des femmes archivables ? En complément de l’exposition Histoires croisées, Archizoom propose une série d’entretiens pour faire histoire autrement. 

Avec la participation de : Stéphanie Dadour (Docteure et historienne en Architecture, Paris-Malaquais), Irina Davidovici (Architecte, directrice du gta Archives, ETH, Zurich), Laura Hindelang (Professeure Adjointe, Institut d’histoire de l’art, Université de Berne), Léa-Catherine Szacka (Architecte, professeure associée à l’université de Manchester et directrice du Manchester Architecture Research Group, MARG) et Apolline Vranken (architecte et chercheuse doctorante FNRS au sein de la Faculté d’architecture La Cambre-Horta ULB, Belgique).

Portrait de l’architecte Simone Guillissen-Hoa à son bureau, environ 1946, citée dans l’entretien avec Apolline Vranken

Apolline Vranken

Apolline Vranken s’investit au Cercle Féministe de l’ULB dès 2014 et se passionne pour les questions de rapport de genre dans l’espace et d’égalité urbaine. Elle investigue ces thématiques dans son travail de fin d’études Des béguinages à l’architecture féministe (Université des Femmes, 2018). Diplômée en architecture en 2017, Apolline travaille pendant plus de deux ans comme chargée de projets pour l’asbl L’Ilot-Sortir du sans-abrisme et comme architecte. Aujourd’hui, elle est chercheuse doctorante au sein du laboratoire Hortence de la Faculté d’architecture La Cambre-Horta ULB. Avec la plateforme L’architecture qui dégenre qu’elle a fondée en 2018, elle est également à l’initiative de l’édition belge des Journées du Matrimoine.


Stéphanie Dadour

Stéphanie Dadour est maitresse de conférences à l’Ensa Paris-Malaquais et co-fondatrice de l’agence Dadour de Pous Architecture. Sa pédagogie, ses recherches et ses projets s’intéressent aux expressions du pouvoir ou des relations asymétriques dans les pratiques de conception et d’aménagement de l’espace. Parmi ses publications Des voix s’élèvent. Féminismes et Architecture, The Housing Project. Discourses, ideals, models and politics in 20th c. exhibitions, (avec G. Caramellino et 1989, hors-champ de l’architecture officielle: Liban.


Irina Davidovici

Irina Davidovici est architecte, historienne et directrice des archives gta à l’ETH Zurich. Elle a obtenu son doctorat à l’université de Cambridge en 2008 et son habilitation à l’ETH Zurich en 2020. Auteure de Forms of Practice. German-Swiss Architecture 1980–2000 (2012 et 2018) et The Autonomy of Theory: Ticino Architecture and Its Critical Reception (2024), Davidovici a édité Colquhounery. Alan Colquhoun from Bricolage to Myth (AA, 2015) et a coédité des numéros thématiques pour Architectural Theory Review et OASE. Son dernier ouvrage, Common Grounds: A Comparative History of Early Housing Estates in Europe, sera publié chez Triest Verlag en 2027. 


Laura Hindelang

Laura Hindelang est professeure adjointe en histoire de l’architecture et de la conservation des monuments historiques à l’Institut d’histoire de l’art de l’Université de Berne. Ses recherches examinent le rôle des femmes dans l’architecture avant 1900 en Suisse, en Europe et dans l’Empire ottoman, reliant l’historiographie féministe, la recherche archivistique et la sociologie de l’architecture. Précédemment, elle a travaillé sur la matérialité du vitrail et du verre plat lié à l’architecture, ainsi que sur l’histoire de l’architecture du monde arabe, notamment l’impact de l’industrialisation pétrolière sur la culture visuelle et l’environnement bâti.


Léa-Catherine Szacka

Léa-Catherine Szacka est professeure associée en études architecturales à l’université de Manchester et directrice du Manchester Architecture Research Group (MARG). Elle a été professeure invitée dans de nombreuses institutions dont Harvard GSD, The Berlage, ETH et EPFL. Depuis 2024, elle est vice-présidente du Réseau européen d’histoire de l’architecture (EAHN). Szacka est l’auteure de Exhibiting the Postmodern. The 1980 Venice Architecture Biennale (2016) et de Biennials/Triennials: Conversations on the Geography of Itinerant Display (2019). Elle est également co-auteure de Le Concert. Pink Floyd à Venise (2017) et Paolo Portoghesi. Architecture Between History, Politics and Media (2023) et co-éditrice de Mediated Messages (2018). En 2022, elle a été co-commissaire de la 10e Biennale internationale d’architecture de Rotterdam. 

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