Limites thermiques : tester les limites thermiques des forêts européennes

Pour répondre à cette question, notre projet combine des observations satellitaires, des modèles de répartition des espèces et des mesures physiologiques afin de cartographier et de prédire les limites thermiques des principales espèces d’arbres en Europe.

À l’aide de données satellitaires haute résolution sur la température de surface, nous identifions tout d’abord les environnements thermiques auxquels les arbres sont actuellement exposés à travers le continent. Nous relions ensuite ces observations à des modèles de répartition des espèces, révélant ainsi les zones où les forêts approchent déjà leurs limites thermiques et celles où le réchauffement futur pourrait les pousser au-delà de leur seuil de tolérance.

Afin d’ancrer ces modèles à grande échelle dans la biologie, nous mesurons directement les seuils thermiques de la photosynthèse et de la fonction foliaire pour les espèces d’arbres européennes les plus importantes, des régions tempérées froides aux régions méditerranéennes. Cette combinaison unique de télédétection, de modélisation écologique et de physiologie expérimentale nous permet de faire le lien entre les échelles, des feuilles aux paysages.

Une question clé que nous abordons est celle de l’évolution de la tolérance thermique au sein des espèces et au fil du temps. Par exemple, les populations des régions plus chaudes ou les arbres acclimatés à la chaleur font-ils preuve d’une plus grande résilience ? Notre objectif final est de prédire les seuils thermiques futurs dans différents scénarios climatiques et d’identifier les régions et les espèces les plus exposées au risque d’augmentation du stress thermique.En intégrant des données à l’échelle continentale et des connaissances expérimentales, ce projet apporte un nouvel éclairage sur la proximité des forêts européennes par rapport à leurs limites thermiques et sur les implications pour leur survie dans un monde en réchauffement rapide.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Helena Vallicrosa ou Charlotte Grossiord.