PISÉ – Tradition et potentiel

20 mars – 24 juin 2017


CONFÉRENCES

20 mars 2017
Vernissage
Roger Boltshauser

professeur invité EPFL, architecte, Zürich

28 mars 2017
Dominique Gauzin-Müller
architecte, écrivaine, Stuttgart

3 avril 2017
Martin Rauch
entrepreneur spécialiste du pisé, Schlins, Autriche

4 avril 2017
Guillaume Habert
ingénieur matériaux, professeur ETH Zürich
suivi d’une présentation de terrabloc et d’un débat avec les étudiants en ingénierie et architecture de l’EPFL et Pierre Frey, Corentin Fivet, Roger Boltshauser

9 mai 2017
Laetitia Fontaine
ingénieure matériaux
Laboratoire CRAterre – AE&CC – ENSA Grenoble
directrice du centre de recherche et d’expérimentation amàco (atelier matières à construire)

Evénement collatéral:

31 mars & 1er avril
L’art de bâtir la terre
Ateliers et conférences au Pavillon Sicli à Genève. www.artdebatir.ch
Organisé par l’Office du patrimoine et des sites du Canton de Genève


En dépit de sa disponibilité et de sa durabilité la terre comme matériau de construction reste encore méconnue et n’est pas vraiment ancrée dans notre culture, alors qu’elle possède une tradition sous nos latitudes. Cette exposition veut rappeler l’histoire européenne du matériau terre, notamment la construction en pisé en France et son influence sur la Suisse.

En Europe, la technique du pisé est apparue il y a plus de 2000 ans. Hannibal l’aurait déjà utilisée pour des fortifications au cours de ses campagnes militaires. Dans la région Rhône-Alpes, les constructions en pisé connurent dès le milieu du 16e siècle un premier essor avec la croissance rapide des villes. Un deuxième suivit au 19e siècle avec l’exode rural et la pénurie de logement qu’il entraîna. Le savoir lié à la construction en terre a été transmis de la France à la Suisse grâce au commerce du lin. En Suisse orientale, différentes constructions en pisé apparurent à partir du 17e siècle.

Cette exposition permet d’en savoir plus sur le matériau terre pour le rendre accessible et perceptible à la fois par ses propriétés et par sa présence physique. Elle montre ses composants et son traitement, suit l’avancement des constructions en pisé actuelles et ose un regard sur l’avenir. Elle se penche tout particulièrement sur la possibilité d’une préfabrication industrielle qui permettrait d’ouvrir de nouvelles perspectives d’un point de vue constructif et architectural. Avec la Maison des Herbes de Ricola de Herzog & de Meuron récemment construite, le pionnier du pisé Martin Rauch a démontré le potentiel que recèle la préfabrication pour l’adaptation à de nouvelles dimensions et proportions. D’autres projets de cette échelle vont suivre, comme l’Océanium à Bâle. À l’EPFL, nous avons étudié la faisabilité des constructions hybrides en terre et optimisé leurs avantages constructifs et énergétiques. Au coeur du projet de l’atelier Boltshauser se trouvaient des questions stimulantes concernant la structure ainsi qu’un besoin de défricher des nouveaux chemins pour une expression architecturale en terre.


Une exposition produite par ARCHIZOOM

COMMISSAIRES
Roger Boltshauser
Marlène Witry

COLLABORATEURS
Janina Flückiger (conception pisé Suisse)
Clemens Quirin, Lehm Ton Erde (conception domaine matériaux)

ENTREPRISES PARTENAIRES
Erne Holzbau AG (coffrages en bois)
Martin Rauch, Lehm Ton Erde (matériaux et tableau en terre crue)
Timur Ersen (murs en terre crue)

DESIGN GRAPHIQUE
Büro 146. Maike Hamacher, Valentin Hindermann, Madeleine Stahel, Zurich
Mit Tiziana Artemisio

PHOTOGRAPHIE
Philip Heckhausen (photographie pisé Suisse, pisé France)
Noémie Allenbach Tsu-Shin (photographie travaux d’étudiants)
Sébastien Friess (photographie travaux d’étudiants)

RÉVISION TECHNIQUE
Laura Marcheggiano (FR/EN)


Vues de l’exposition