18 janvier – 1er fĂ©vrier 1989
Exposition rĂ©alisĂ©e par l’Ecole polytechnique fĂ©dĂ©rale de ZĂŒrich, Professeurs Fabio Reinhart et Miroslav Sik.
Au lecteur, ce double voeu – le meilleur que je puisse lui faire – en guise de prĂ©face.
La cause est liĂ©e Ă l’effet par un rapport de nĂ©cessitĂ© certes indissoluble, mais les objets et les faits qui constituent le tourbillon mĂ©tamorphique de l’univers n’en reste pas moins dĂ©terminĂ©s par l’enchevĂȘtrement inextricable de multiples raisons. La quasi totalitĂ© de ce qui nous entoure est le produit de constellations de circonstances changeantes et interfĂšre tout un enchaĂźnement de causes d’importance diverse auquel nous n’avons pas part ou, tout au plus, une part absolument nĂ©gligeable.
Relier, rĂ©fĂ©rer, tout comme chercher les artifices et les techniques susceptibles d’agir sur des choses et des faits Ă©trangers : c’est lĂ l’exercice Ă©lĂ©mentaire de l’intelligence, l’essentiel de l’activitĂ© humaine, le propre de la crĂ©ativitĂ©. (…)
Architecture analogue est l’heureuse appellation que les auteurs eux-mĂȘmes ont voulu pour leur oeuvre: heureuse parce qu’elle donne Ă entendre de façon synthĂ©tique que celles-ci ont en commun de spĂ©cifique, que ce soit le renvoi implicite Ă un Ă©lĂ©ment de rĂ©fĂ©rence extĂ©rieur – analogue Ă -, et avec lui Ă un mode de projeter qui lui soit conforme, que ce soit, d’autre part, l’adhĂ©sion allusive à « CittĂ analoga » et, par consĂ©quent, aux thĂšses fondatrices et Ă l’enseignement d’Aldo Rossi, dans lesquelles les auteurs reconnaissent ouvertement leur position. (…)
L’exposition et la prĂ©sente publication rapprochent dĂ©sormais spatialement et physiquement des propositions architecturales qui ont dĂ©jĂ entretenu des rapports Ă©troits au cours de quatre annĂ©es de travail collectif en atelier ( un atelier Ă l’animation duquel deux architectes et enseignants exceptionnels, Miroslav Sik et Luca Ortelli, ont pris une part qu’on ne soulignera jamais assez). Ce rapprochement offre la possibilitĂ© de mieux les Ă©valuer, de vĂ©rifier combien, quoique produites Ă l’Ă©cole, ces oeuvres tiennent Ă©galement hors de son atmosphĂšre artificielle, combien en somme elles ont peu, voire rien de scolaire. (F. Reinhart)