Patrick Berger, architecte, Paris

27 octobre – 24 novembre 1999


Exposition réalisée par l’Académie d’Architecture de Mendrisio et le Département d’Architecture de l’EPFL avec le soutien de l’UEFA

“Retrouver l’évènement des sensations premières”, tel est le tire de l’article que Jacques Lucan consacre à Patrick Berger dans le catalogue de l’exposition, tentant de résumer par cette formule les réflexions suscitées par la lecture de son architecture. Une nécessaire intelligibilité des formes architecturales par la représentation de leur usage et de leur fonction, par la qualité brute des matériaux choisis, par l’inscription générale dans le paysage, caractérise les processus de conception de Patrick Berger qui s’opposent parfois à la sensibilité dominante. Assemblage, composition, articulation des éléments, attention particulière à la valeur tactile des matériaux, à leur facture, parfois à leur odeur, exaltent ainsi des sensations complémentaires aux exigences visuelles. Ses premiers projets urbains ne manifestent pas d’excès de signature : comment. en évitant de faire immédiatement sensation, s’accorder au “silence” de la ville? La nouvelle Ecole d’Architecture de Bretagne à Rennes met en évidence deux matériaux principaux, le granit et le bois, cherchant à ce qu’ils donnent une sensation directe par leur “mise à nu”. L’intervention, toute de réserve et longuement poursuivie au Cimetière du Père Lachaise, les transcriptions végétales des sept métaux et une série de jardins thématiques au Parc Citroën dans le XVe arrondissement de Paris, le “signe pur” d’une terrasse face au Mont Blanc comme veut pparaître le nouveau Siège du Secrétariat général de l’UEFA à Nyon provoquent pour chaCun de ces projets une réflexion profonde sur l’acte de construire.