Database, Network, Interface: L’architecture de l’information

Lundi 27 septembre – Mardi 7 décembre 2021
Archizoom, SG building, EPFL

Exposition commissionnée par Mariabruna Fabrizi et Fosco Lucarelli 

Conférence d’ouverture 27 septembre, 18:00
par Mariabruna Fabrizi et Fosco Lucarelli

Visite guidée de l’exposition 19 octobre, 12:00 
par Fosco Lucarelli, sur inscription

Conférence
 25 octobre, 18:30
par Lucia Tahan

Conférence 8 novembre, 18:30
par Paula Strunden

Visite guidée de l’exposition 8 novembre, 17:00
par Fosco Lucarelli, sur inscription

Finissage 7 décembre, 18:00

Toutes les conférences sont également diffusées en ligne
ID de réunion : 621 7263 6235

Pass Covid et port du masque obligatoire.

Dans une époque caractérisée par la dématérialisation croissante de la production et de la transmission culturelles, Database, Network, Interface explore le rôle historique de l’architecture dans la représentation et l’organisation de l’information et de la connaissance.

L’exposition analyse la capacité de l’architecture à structurer l’accès à l’information et à construire physiquement des relations entre des contenus à travers une organisation spatiale, typologique et structurelle. Par le biais d’associations analogiques, peut-on considérer des éléments architecturaux spécifiques (murs, fenêtres, escaliers) et des dessins (plans, sections, élévations) comme des instruments structurants qui définissent, communiquent ou donnent un ordre au contenu.

L’exposition emprunte les notions de “database”, “network” et “interface” au vocabulaire des technologies de l’information et les interprète à travers le prisme de la discipline architecturale.

Les chapitres et les études de cas de l’exposition se rapportent à ces trois notions, construisant des analogies entre l’architecture et d’autres domaines d’études liés à l’information.

Dans une époque caractérisée par la dématérialisation croissante de la production et de la transmission culturelles, Database, Network, Interface explore le rôle historique de l’architecture dans la représentation et l’organisation de l’information et de la connaissance.

L’exposition analyse la capacité de l’architecture à structurer l’accès à l’information et à construire physiquement des relations entre des contenus à travers une organisation spatiale, typologique et structurelle. Par le biais d’associations analogiques, peut-on considérer des éléments architecturaux spécifiques (murs, fenêtres, escaliers) et des dessins (plans, sections, élévations) comme des instruments structurants qui définissent, communiquent ou donnent un ordre au contenu.

Database, Network, Interface s’appuie principalement sur une étude sélective de conceptions construites, non construites et conceptuelles associées à la sélection, l’organisation, le transfert, la préservation et l’accès à l’information. Les études de cas, qui intègrent également des manifestations de la pensée architecturale dans d’autres domaines (littérature, art, jeux, design d’interaction), survolent une longue période, de l’antiquité à l’époque contemporaine, et touchent à des conceptions et formalisations très différentes de la relation entre l’espace et l’information. Elles ont été choisies pour leur capacité à illustrer de façon spécifique comment un système spatial peut favoriser l’accès à l’information et incarner des chemins et des séquences, suggérer des liens potentiels et finalement guider les utilisateurs le long de leur parcours à travers le contenu.

La sélection suggère l’existence d’un dialogue continu entre un contenu immatériel et l’espace. Elle souligne le rôle crucial de l’architecture qui fournit une configuration spatiale et présente le processus abstrait de la construction de la connaissance.

L’exposition emprunte les notions de “database”, “network” et “interface” au vocabulaire des technologies de l’information et les interprète à travers le prisme de la discipline architecturale.

Les chapitres et les études de cas de l’exposition se rapportent à ces trois notions, construisant des analogies entre l’architecture et d’autres domaines d’études liés à l’information.

 

Logique et architecture numériques

Aujourd’hui, le stockage, l’organisation et la transmission des informations se font principalement par des moyens numériques : archives en ligne, réseaux sociaux et nouveaux médias. Au cours des dernières décennies, les outils numériques ont progressivement favorisé la multiplication des sources d’information et facilité l’accès à des flux continus de données. L’objectif utopique d’une disponibilité infinie de la connaissance collective apparaît enfin comme une possibilité réelle. Pourtant, un tel accomplissement se présente sous une forme déroutante : la masse écrasante d’informations de données, de textes, d’images, de vidéos, de sons est désorganisée, fragmentée et compliquée à appréhender.

La nature dématérialisée des outils numériques nécessite des systèmes logiques pour aider l’utilisateur à accéder, lire et interpréter la masse de données. La configuration architecturale de l’espace pourrait fournir une organisation logique, traduite analogiquement dans le domaine numérique afin d’organiser l’information.

Database, Network, Interface explore la relation entre la culture architecturale et numérique au-delà de la pure rhétorique de l'”architecture numérique” et de ses résultats stylistiques. L’hypothèse est que les notions de “base de données”, de “réseau” et d'”interface” – courantes dans le domaine des technologies de l’information – peuvent avoir une configuration architecturale directe (par le biais de dispositions spatiales et typologiques spécifiques, de la composition des plans, de la conception des façades). Dans ce sens, l’exposition présente une sélection d’études de cas soulignant les connexions possibles entre les projets numériques et non numériques et leurs contreparties architecturales, ainsi que les efforts tentés pour spatialiser le domaine numérique grâce à des moyens architecturaux.

Dans l’ensemble, l’architecture et la culture numérique sont explorées pour leur capacité à médiatiser la relation humaine avec l’information par le biais de l’espace.

 

Une exposition combinatoire

La Figura Plena de Ramon Llull, un dessin composé d’un cercle, d’un carré et d’un triangle partageant le même centre, inspire la conception de l’exposition. Cette figure et une suite de subdivisions figurent dans son texte La nouvelle géométrie (Liber de geometria nova et compendiosa) et renvoient à une série de références cosmologiques. Pour Llull, la science géométrique constitue la base de tout processus de connaissance ; pour ainsi dire, l’univers entier doit être réduit à des géométries simples, puis combiné et subdivisé.

Dix-huit meubles en bois disposés de manière régulière dans l’espace mettent en scène le contenu de l’exposition. En plan, chacun d’entre eux a la forme de l’une des trois figures géométriques de Llull: le cercle, le triangle équilatéral et le carré. Ces éléments sont une allusion et une abstraction des équipements traditionnellement liés à l’accès et à l’organisation de l’information : tables, classeurs, bibliothèques, étagères, socles, bureaux, etc.

Dans l’exposition, le cercle correspond à la base de données, le triangle au réseau et le carré à l’interface. Chaque meuble accueille un des dix-huit sujets, dont six sont liés à la métaphore de la base de données (meuble cercle), six au réseau (meuble triangle) et six à l’interface (meuble carré).

La disposition des meubles incite les visiteurs à passer devant les sujets sans suivre un itinéraire précis, mais en allant de l’un à l’autre selon des affinités visuelles ou conceptuelles. Le système spatial correspond à un processus de connaissance basé sur la logique combinatoire où l’itinérance spontanée du visiteur crée des connexions entre les sujets.