
Bande-annonce officielle Wakanim FR : https://www.youtube.com/watch?v=ON_XGmEWFEI&ab_channel=WakanimÂ
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Alexia :Â
NâĂ©tant tombĂ©e dans le monde des anime qu’il y a quelques mois seulement, on mâavait dit que Sarazanmai Ă©tait un gros morceau dans le genre dĂ©calĂ© et loufoque. HĂ© bien oui, on peut dire que jâai Ă©tĂ© servie !Â
Jâavoue avoir Ă©tĂ© assez sceptique lors des premiers Ă©pisodes, car sans rien connaĂźtre de lâunivers de lâauteur, la sĂ©rie est assez imposante, Ă la fois au niveau des petites rĂ©fĂ©rences, des couleurs, de lâhumour que de lâesprit totalement perchĂ©. De plus, Ă©tant plus habituĂ©e aux anime dits classiques et plutĂŽt (voire extrĂȘmement) dramatiques, jâai dâabord craint un manque de profondeur. Cependant, au fur et Ă mesure des Ă©pisodes, jâai vraiment appris Ă mâattacher aux trois personnages principaux, et mĂȘme si de prime abord la richesse des thĂšmes abordĂ©s ne mâest pas apparue directement, ils sont bel et bien prĂ©sents, et mĂȘme fortement.Â
Lâamour, lâamitiĂ©, la jalousie, la fraternitĂ© : cet anime se focalise sur une Ă©tude des liens humains, abordĂ©s dâune maniĂšre trĂšs originale. En fait, plus jâavançais dans les Ă©pisodes, et plus le cĂŽtĂ© WTF prenait du sens. Et alors quâau dĂ©but je ne pensais vraiment pas ĂȘtre touchĂ©e par le plot, jâai quand mĂȘme versĂ© une petite larme Ă plusieurs reprises ! Aussi, jâai trouvĂ© chouette de retrouver une petite touche LGBT+. LĂ oĂč dâautres productions ont pu aborder ce thĂšme de maniĂšre discriminante ou juste gĂȘnante et beaucoup trop caricaturale, ce sont vraiment les liens authentiques dâamour et dâamitiĂ© qui sont mis en avant dans cet anime, et ça⊠câest trĂšs beau ! đÂ
Ainsi, je donne Ă Sarazanmai la note de 7/10. Ătant assez dramatique moi-mĂȘme, ma prĂ©fĂ©rence ira toujours Ă des anime plus âlourdsâ dâun point de vue psychologique, mais jâai trouvĂ© trĂšs intĂ©ressant dâaborder le thĂšme des relations sociales et des liens de la chaĂźne humaine par un chemin aussi farfelu. Sarazanmai mâa apportĂ© une fraĂźcheur trĂšs bienvenue !
Mirko :Â
Une histoire surrĂ©elle tirĂ©e par les cheveux, mais qui a pourtant beaucoup de charme. Si vous ĂȘtes fan des animĂ©s WTF totalement over the top, vous allez lâadorer. Si ce style nâest pas votre truc, le concept, lâanimation, les personnages et la musique sont tellement bien faits que vous devriez donner une chance Ă cet anime. Lâhistoire a quelques points faibles, et la fin aurait pu ĂȘtre mieux travaillĂ©e. Pour autant, lâoriginalitĂ© et le thĂšme principal de Sarazanmai font plus que compenser ses dĂ©fauts.Â
Le coeur de l’histoire, c’est les connexions entre les personnes. Au dĂ©but, nous avons trois protagonistes, chacun dans une situation dĂ©licate et triste, au point de dĂ©chirer le coeur. Ă travers lâhistoire, ils se transforment en kappa, pour battre des kappa-zombies afin d’obtenir des assiettes qui vont exaucer leurs voeux. Les trois garçons combattent des monstres en chantant et ont leurs mĂ©moires intimes dĂ©voilĂ©es (leur causant dâĂ©normes embarras) afin de rĂ©aliser des souhaits qui pourraient les reconnecter avec leurs proches.
Encore un conseil⊠si vous pouvez choisir un voeux, ne le gĂąchez pas en demandant des concombres. SĂ©rieusement. Les choses auraient pu tellement mieux se passer si seulement ils avaient un voeux en plus…
Pyl :Â
Ikuhara est une lĂ©gende dans le monde de lâanimation japonaise. Symbolisme Ă foisons, humour cartoonesque, personnages non-binaires rendent ses oeuvres riches et parfois difficiles Ă comprendre. Sarazanmai, son dernier nĂ©, est une sĂ©rie courte (seulement 11 Ă©pisodes), donc plus digeste, tout en conservant ce qui caractĂ©rise lâoriginalitĂ© de lâauteur.
Lâhistoire se dĂ©roule dans un district tokyoĂŻte qui existe vraiment, Asakusa, connu pour ses vielles ruelles et ses Ă©choppes au look vintage. On suit les aventures de trois jeunes garçons qui vont se faire transformer en kappa, ces monstres du folklore japonais au bec de canard et Ă la carapace de tortue. Leur mission sera de battre des crĂ©atures malĂ©fiques en rentrant dans leur anus (oui, oui !) et en leur retirant leur shirikodama, une sphĂšre contenant leurs pouvoirs. Et ce, dans l’espoir de rĂ©aliser leurs rĂȘves de se reconnecter avec une personne chĂšre Ă leur coeur.
Vous lâaurez compris, pour savourer pleinement cet anime totalement dĂ©jantĂ©, il faut un poil de culture japonaise ainsi quâun esprit ouvert au WTF.
Le tout est servi par un chara-design colorĂ©, des chansonnettes rigolotes et des tas de symboles Ă dĂ©chiffrer. Le discours et le fil rouge restent cependant limpides. Lâhistoire est clairement moins profonde que ce quâIkuhara nous a habituĂ©s, ce qui peut dĂ©cevoir les fans. Dâun autre cĂŽtĂ©, ce petit dĂ©faut rend Sarazanmai plus facile Ă regarder pour un nĂ©ophyte, que par exemple le trĂšs dense (mais excellent) Mawaru Penguindrum.
Au niveau musical, petit coup de coeur pour lâopening qui donne la pĂȘche et lâending Ă la tonalitĂ© mĂ©lancolique qui mĂȘle images rĂ©elles dâAsakusa et les trois hĂ©ros dessinĂ©s. Le reste de la bande-son n’est pas en reste, mariant instruments traditionnels japonais et sonoritĂ©s de jeux vidĂ©os rĂ©tros, rendant ainsi hommage Ă l’atmosphĂšre du district. Une petite pĂ©pite.Â
Jâai adorĂ© cet anime, mĂȘme si jâai trouvĂ© la fin un peu rapide (Ă©tant plus habituĂ©e au format de 12 Ă©pisodes). Câest une sĂ©rie vraiment sympa, avec des rires et des larmes, qu’il serait dommage de rater. Pour les nouveaux, essayez-le, car c’est une excellente introduction au monde loufoque, mais profond d’Ikuhara. 9/10