Le pouvoir judiciaire fédéral

Palais lausannois

Journées suisse d’histoire – UNIL 9 – 11 juin 2016

Avec la Constitution de 1874, Lausanne devient le siège permanent du Tribunal fédéral, la plus haute autorité judiciaire du pays. L’Assemblée fédérale l’a désignée parmi sept autres villes qui avaient exprimé leur intérêt à accueillir les juges fédéraux qui, depuis 1848, se réunissaient selon les nécessités dans divers lieux et au moins une fois l’an à Berne.
Alors que la cour est installée provisoirement dans l’ancien Casino à Saint-François, les autorités communales s’attellent à la réalisation d’un édifice d’une échelle et d’une portée symbolique inédites. Plusieurs sites sont étudiés avant que le choix ne se porte sur Montbenon, ancienne place d’armes partiellement aménagée en promenade au début du XIXe siècle. Œuvre de l’architecte Benjamin Recordon, le Palais de justice est inauguré en 1886.
Prévu pour treize juges, l’édifice devient rapidement trop petit. En 1909, dix-neuf magistrats y officient et leur nombre est appelé à augmenter encore, si bien que l’on envisage d’agrandir le bâtiment. Cependant, pour préserver la promenade de Montbenon, c’est un nouveau palais qui sera érigé dans un autre lieu, la propriété de Mon-Repos acquise par la Ville de Lausanne à cet effet. Un concours est organisé en 1913, mais il faudra attendre 1927 pour que les juges prennent leurs nouveaux quartiers dans un édifice conçu par les architectes Louis-Ernest Prince, Jean Béguin et Alphonse Laverrière.
Pour le premier palais, l’exposition montre des reproductions de planches aquarellées du projet établi par Recordon pour le concours organisé en 1877, celles d’un projet intermédiaire et celles des plans définitifs, tirées du fonds de l’architecte. L’édifice de Mon-Repos est présenté à travers une sélection de plans et de photographies choisis parmi les très nombreux documents du fonds Laverrière.