La production de matelas (ou mats) de fibres est effectuĂ©e dans diffĂ©rents instituts. Les fibres scintillantes sont dĂ©livrĂ©es depuis lâentreprise Kuraray au Japon jusquâau CERN oĂč elles sont traitĂ©es et qualifiĂ©es. Les quatre centres de production Ă Lausanne, Aix-La-Chapelle, Dortmund et Moscou produisent les mats de fibres et effectuent des tests dâassurance qualitĂ©. Les mats achevĂ©s sont finalement envoyĂ©s Ă un centre de production de modules Ă Amsterdam ou Heidelberg oĂč ces derniers sont assemblĂ©s avec les dĂ©tecteurs SiPMs et le systĂšme de refroidissement. Le LPHE a pour objectif de produire environ un tiers des tous les mats nĂ©cessaires Ă la finalisation du projet SciFi.

The SciFi Mat Production
Les fibres sont dĂ©livrĂ©es Ă Lausanne sous la forme de bobines de fibres. Une machine de bobinage partiellement automatisĂ©es est ensuite exploitĂ©e pour arranger et coller six couches de fibres sur une roue strillĂ©e. Cette derniĂšre possĂšde 11 trous Ă pins. En remplissant les trous avec de la colle, le mat produit possĂšde alors 11 pins qui sont cruciaux pour le positionnement des mats Ă lâintĂ©rieur des modules SciFi. Suite Ă lâĂ©tape de bobinage, une premiĂšre lamination est effectuĂ©e et correspond Ă un collage dâune feuille de kapton sur le cĂŽtĂ© du mat qui nâa pas de pin. Le mat est ensuite placĂ© pendant environ 20 heures dans une salle avec une tempĂ©rature et une humiditĂ© contrĂŽlĂ©es. Le matelas de fibres est libĂ©rĂ© de sa roue lors de lâĂ©tape de dĂ©moulage oĂč le mat devient alors horizontal. Une courbure transversale peut ĂȘtre supprimĂ©e grĂące Ă un processus de tempering oĂč le mat est chauffĂ© pendant environ deux heures Ă 40°C. Une seconde lamination est ensuite effectuĂ©e sur le cĂŽtĂ© du mat possĂ©dant des pins. Afin de fournir une connexion fiable aux SiPMS et de fixer le mat Ă lâintĂ©rieur des modules, des « endpieces » en polycarbonate sont collĂ©es Ă chaque extrĂ©mitĂ© du mat. Cette procĂ©dure est rĂ©alisĂ©e sur des jigs de prĂ©cision rĂ©glĂ©s Ă une certaine tempĂ©rature afin dâannuler une quelconque expansion thermique du mat. Des coupes optiques Ă chaque extrĂ©mitĂ© du mat sont ensuite effectuĂ©e avec une scie circulaire. GrĂące Ă un scanner Ă haute rĂ©solution, un scan optique est rĂ©alisĂ©. Il permet un contrĂŽle de la gĂ©omĂ©trie, de la qualitĂ© des coupes optiques, et de la transparence optique des mats. Une feuille-miroir est ensuite collĂ©e Ă une des extrĂ©mitĂ©s du mat. Cette derniĂšre permet dâaugmenter de 60 Ă 80% le nombre de photons dĂ©tectĂ©s par les SiPMs. Des scans de Light Yield (rendement de lumiĂšre) sont rĂ©alisĂ©s avant et aprĂšs les collages des miroirs. Ces mesures quantifient la rĂ©ponse du mat Ă des particules ionisantes ÎČ issues dâune source de Strontium 90. Le nombre de photons dĂ©tectĂ©s par les SiPMs est alors notĂ©. Cette procĂ©dure donne Ă©galement des informations relatives Ă lâefficacitĂ© de dĂ©tection, Ă lâaugmentation et lâuniformitĂ© du Light Yield et Ă la longueur dâattĂ©nuation des fibres. Enfin, lors dâun test dâassurance qualitĂ©, chaque mat est Ă©valuĂ© attentivement afin dâĂȘtre envoyĂ© Ă un centre de modules.