HALOS
Sahej Rahal & Emilia Tapprest
EPFL Pavilions – Pavilion A
06.06 – 29.06.2025

© Emilia Tapprest, Interspecies Interfaces (Part I) – Shape of Language, 2025

VERNISSAGE HALOS – Jeudi 05 Juin 2025
18h00 – EPFL Pavilions – Pavilion A
En presence des artistes.
Dates de l’exposition: 06.06–29.06.2025
Du mardi au dimanche: 11h00 – 18h00
HALOS
En partenariat avec la deuxième édition de la Solar Biennale, présentée par le mudac sous le titre Soleil·s, l’exposition HALOS dévoile en avant-première deux créations inédites : Atithi de Sahej Rahal et Interspecies Interfaces (Part II) – Shape of Language de Emilia Tapprest, réalisées en dialogue avec la communauté scientifique de l’EPFL.
HALOS prolonge l’itinéraire de From Solar to Nocturnal, poursuivant son exploration des «autres soleils » pour remettre en question une hiérarchie perceptive centrée sur le solaire. Tout comme la transition vers des sources d’énergie renouvelable nous oblige à repenser nos modes de conception et de pensée, reconfigurer nos approches culturelles et technologiques de la perception du monde non humain implique une transformation de la conscience humaine. HALOS immerge les visiteurs dans un univers où l’intelligence artificielle devient un médium pour repenser notre lien avec le vivant et le non-humain. L’exposition explore des formes d’intelligence non verbales dont la cognition s’exprime à travers le toucher, le mouvement et les perceptions. Par la mémoire machinique, le contact sensoriel et les interfaces interespèces, HALOS crée des espaces où les frontières entre l’humain, l’animal et la technologie se dissolvent, ouvrant la voie à de nouvelles formes de conscience partagée et d’existence interconnectée.

Visual Soleil.s: Adeline Mollard
Atithi de Sahej Rahal est une installation immersive et interactive qui explore une forme de cognition non humaine centrée sur l’interaction sensorielle et le toucher. Le mot « atithi » signifie « visiteur » en hindi, mais il renvoie également à un être hors du temps, sans commencement ni fin. Dans l’œuvre, des tentacules animés par une intelligence artificielle errent dans les ruines d’un temple abandonné. Chaque tentacule est une créature agissant à la fois comme corps et cerveau, un hybride d’esprit et de chair formant une entité collective. Les visiteurs peuvent interagir avec eux en touchant des plaques conductrices : chaque geste déclenche une réponse en mouvement de la part des tentacules, créant un dialogue non verbal et haptique. Chaque contact devient une énonciation à laquelle les créatures répondent par des ondulations, des balancements et des dispersions, dans une conversation extra-linguistique aux frontières du mythe, de la machine, de l’esprit et de la mémoire.
À une époque où l’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée pour « décoder » la communication animale, Interspecies Interfaces (Part II) – Shape of Language d’Emilia Tapprest interroge la manière dominante de concevoir la compréhension inter-espèces comme une simple question de traduction verbale. Le film explore comment les technologies ambiantes — des interfaces qui communiquent à travers des représentations sensorielles continues — pourraient ouvrir des voies alternatives pour étudier les esprits plus-que-humains. Développé en étroite collaboration avec le technologue créatif Sakander Zirai et le compositeur Studio Øraya, le récit suit une équipe de scientifiques tentant de cartographier le paysage cognitif collectif de huit chauves-souris frugivores nées en laboratoire. Au fil de l’étude, les chercheurs se retrouvent à naviguer dans un champ cognitif émergent où l’agentivité est diffusée, et où les distinctions entre intelligence humaine, chauve-souris et machine commencent à s’effacer. S’appuyant sur des approches émergentes en recherche sur la conscience, telles que la cognition 4E et les méthodes d’hyperscanning, cette enquête propose une critique subtile des modèles réductionnistes de l’esprit, en se demandant si une conscience partagée pourrait émerger à travers une cohérence soutenue entre plusieurs êtres — même à travers les espèces. Les visiteurs sont invités à expérimenter des modes de perception inhabituels dans une installation qui combine une véritable diffusion de données neuronales ambiantes avec des sons expérimentaux et des représentations cinématographiques de futurs possibles en recherche scientifique.









© Sahej Rahal, Atithi, 2025
Commandé et produit par le programme EPFL CDH AiR 2024/2025 : Enter the Hyper-Scientific, École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
© Emilia Tapprest, Interspecies Interfaces (Part II) – Shape of Language, 2025
Commandé et coproduit par le programme EPFL CDH AiR Program 2024: Enter the Hyper-Scientific, Swiss Federal Institute of Technology Lausanne EPFL, avec le soutien supplémentaire du Mondriaan Fund.









