BNA (Brand New Animal)

Bande-annonce originale sous-titrée anglais : https://youtu.be/rg8dp-AGonE 

 

Elsa

Malgré la bande-annonce énergique qui vendait du rêve, j’ai trouvé Brand New Animal décevant. Un monde d’animaux humanoïdes, c’est du déjà-vu (Zootopia, Beastars, …), heureusement ce nouvel anime y apporte des nouveautés, sans pour autant parvenir au même niveau que ce qui s’était déjà fait. En effet, dans BNA, les humains existent aussi, et haïssent violemment les hommes-bêtes pour leur différence, alors que ceux-ci peuvent se transformer en humain et ainsi parfaitement cacher leur forme animale. Alors quelle dissemblance les êtres humains détestent-ils si fort ? L’anime est plein d’autres contradictions de la sorte, peut-être pour justement montrer l’absurdité du racisme ou de la violence, mais le fait de façon clairement maladroite, sans aucune subtilité.

 

Nous suivons Michiru, une jeune humaine qui s’est soudainement transformée en tanuki, et cherche à rejoindre Animacity, la ville des hommes-bêtes, pour trouver un moyen de revenir à la normale ; mais il s’avèrera que cette quête lui est finalement assez peu importante. Il est dur de comprendre où le scénario veut aller et où il veut en venir.

Malgré leur look original et coloré, les personnages sont malheureusement terriblement vides, et il n’y a pour ainsi dire que Michiru qui semble avoir un minimum de personnalité. Dommage, car il y avait là du potentiel pour quelque chose de vraiment bien.

Ce qui sauve la série est l’animation pétillante et déjantée caractéristique du studio Trigger, et les scènes d’actions très réussies. La musique n’est pas trop mal non plus et assez entraînante. On passe un plutôt bon moment si on ne réfléchit pas trop, ce qui contredit la volonté de BNA d’aborder des sujets politiques. En bref, un anime peut-être un peu trop ambitieux au niveau des sujets traités par rapport à son scénario résolument creux.

Baptiste

BNA peut se couper en deux parties : les six premiers épisodes posent les base de l’univers loufoque et over the top typique de chez Trigger. On fait connaissance avec Michiru une humaine devenue un tanuki humanoïde qui sera le Simon de l’anime, et Ogami qui est le Kamina en moins bien, et d’autres personnages secondaires souvent rigolos. Cette partie est assez intéressante, elle permet de s’attacher aux personnages et d’introduire les mystères de ce monde.

 

La deuxième partie, alors attention – spoil – si vous avez vu Promare (du même studio), eh bien attendez-vous à le revoir une deuxième fois, mais en plus long. C’est le même scénario à deux trois variantes prêtes. Il n’y a rien de plus à ajouter.

 

Bref, si on aime le style Trigger, c’est-à-dire des couleurs partout et de l’action perchée, c’est un bon anime. Si on n’en est pas spécialement fan, c’est une série correcte, sans plus.

Olaya

Brand New Animal se voulait être une des grosses attentes de la saison du printemps 2020 avec ses trailers pétillants, son scénario qui nous vendait un bon coup de poing contre le racisme, sa bande-son entraînante et toutes ses annonces commerciales, y compris le partenariat avec Netflix qui le rendait disponible à l’international très facilement. Et puis bon, du studio Trigger, quoi !! Que demander de plus ? Moi, une fangirl de Trigger ? Il en faut toujours une dans les groupes, non ? 

 

Bref ! Le premier épisode nous fait rencontrer Michiru, une humaine qui se voit changée en homme-bête. Elle découvre les maltraitances de son ancien peuple envers la population humanoïde-animale, chose qu’elle ignorait jusqu’à maintenant, ou plutôt qu’elle faisait semblant de ne pas voir par confort. 

On pense avant même la moitié du premier épisode que les promesses du synopsis seront au centre de l’intrigue avec des scènes de combats à son service. Que nenni. La première partie s’enchaîne sur un rythme très rapide et développe un grand nombre de péripéties, tant qu’à la fin de l’épisode 5, on se demande comment l’anime va pouvoir être bouclé en 12 épisodes et on s’attend déjà à un bâclage au profit de l’action. Et… bingo. BNA était une énorme réussite à mes yeux dans les débuts et plus le nombre d’épisodes avançait, plus je ne pouvais m’empêcher de repousser le visionnage de l’épisode suivant par manque d’intérêt. Au final, beaucoup de promesses sont faites. On aborde le racisme, le fascisme, l’eugénisme, l’activisme, l’endoctrinement religieux, les déviances politiques et j’en passe. Mais ces sujets sont éclipsés par les scènes d’action. Rien de tout cela n’est exploité mis à part pour servir les combats finaux qui, même s’ils sont jouissifs, ne suffisent pas à justifier un tel gâchis.