Découvrez les lauréats du concours de poésie !

Elle est rayonnante
Sa peau mordorée
Sa chevelure tilleul
Elle danse dans une robe azur

Leurs regards se croisent
Elle le laisse s’avancer
Au début il l’enchante
Elle fleurit plus encore

Un jour, il commence à la labourer
A la creuser et à la remodeler
Puis il se lasse
Et l’enflamme

Elle n’est que cendres
Un amas de brûlures
De lambeaux arrachés
De vêtements éclaboussés

Beaucoup refusent de la regarder
Mais une ne se détourne pas
Elle soigne sa chair meurtrie
Démêle ses cheveux maculés
Lave sa robe bleue

Les fleurs enfin ressurgissent
Ses prairies reverdissent
La vie éclate en elle

Il ne reste qu’un champ de ruines et de cendres ;
Les faces des quelques maisons toujours debout
Ont les murs éventrés, dont les lugubres trous
Semblent interroger le néant, sans comprendre.


Le Styx que fut le Rhin cerne de son méandre
Ce cadavre laissé par un cauchemar fou,
Ce macabre témoin contraint de voir partout
La monstrueuse loi des ténèbres s’étendre.


Mais pourtant, au milieu de ce décor en deuil,
Comme quand le cyclone a épargné son œil,
Quel est ce survivant à l’allure spectrale ?


C’est ce qui reste après le filtre de l’horreur ;
C’est la perle qui donne à l’homme sa valeur,
L’astre intact à jamais : c’est une cathédrale.

Je rêve à songer.
Je ne songe qu’à rêver.
Echappatoire vagabonde de la réalité
Pourtant, les mirages s’écartent,
La vérité me rattrape :
Je délire à réfléchir,
Il est trop tard.

L’amertume des rêveries tantôt féériques
Enflamme l’idyllique pensée onirique.
Mes songes ne sont que fiction,
Mensonges et dérision.
Il est trop tard.
Désireux.se d’illusion,
Mon sourire fond,
Mes ailes fument,
Ma colère me consume.
Je brûle dans un monde qui rêve.

[…]

Je brûle d’envie d’oser y croire.
Il est trop tard
Pour perdre espoir.

Il a couru
Jusqu’à mes pieds
Les réchauffer
Moi je rêvais


Je n’ai rìen vu
Tohu-Bohu
Dans mon foyer
Tout’ dévoré


Crépis-crépìte
Le sol’, le lit’
Quelle chienlit
Embrase’ “ma víe?


Et ‘me lá’ prend”
Toút’ en’ dòrmant’
Moi ́ je’ rê’vais’
M ́a` ‘’chà’mbre ́ brû ́làìt’ ́