Eugène Jost, architecte du passé retrouvé

Communiqué de presse

Du 21 juin au 29 juillet 2001

Exposition
Eugène Jost, architecte du passé retrouvé

Lieu: Avenue Villamont 4 FAR (forum d’architectures)
Ouvert du mardi au dimanche de 11 à 18 heures
Jeudi jusqu’à 21 heures
Visite commentée jeudi 19 heures
Entrée libre

Beau-Rivage Palace, Lausanne-Ouchy
Beau-Rivage Palace, Lausanne-Ouchy, 1905-1908
Les Archives de la construction moderne – EPFL présentent leur exposition de l’été 2001, consacrée à l’architecte Eugène Jost, dans les locaux de l’avenue Villamont 4, mis à disposition par le FAR, Forum d’architectures.
Eugène Jost (1865-1946), formé à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, ouvre un atelier en 1892 à Montreux puis quelques années plus tard à Lausanne. Sa carrière se termine avec la première guerre mondiale. Outre de nombreuses réalisations hôtelières, E. Jost est également l’architecte de bâtiments des Postes, à Zurich, Lausanne et Berne, de villas et immeubles de rapport, ainsi que de projets pour des monuments commémoratifs, Alexandre Vinet ou le Major Davel, ou encore de l’habillage architectural du pont Bessières à Lausanne.

L’exposition met l’accent sur deux aspects particuliers de sa carrière.
La période parisienne d’Eugène Jost est évoquée par de nombreux projets et dessins aquarellés conservés dans une collection privée. Ces documents illustrent le cursus académique de l’architecte : relevés, détails de monument antiques, projet de casino néo-baroque, chapelle néo-gothique notamment, expliquent comment l’architecte de la fin du XIXe siècle construit son musée imaginaire, son répertoire de modèles.

Eugène Jost devient un ” spécialiste ” de la construction des hôtels-palaces dans la région lémanique dès les années 1890. Cette activité est illustrée par des documents qui évoquent notamment le Beau-Rivage à Lausanne, le Caux-Palace et le Montreux-Palace, conservés dans les archives de ces établissements ou dans des archives publiques.
Ces deux facettes de la carrière d’Eugène Jost sont envisagées sous l’angle précis de l’interprétation historique de l’architecture ” éclectique “, caractéristique de la Belle-Epoque. L’expression architecturale choisie répondait alors à des attentes précises du commanditaire hôtelier, au service de sa clientèle exigeante et fortunée, constituée par la bourgeoisie cosmopolite de l’époque, en attente d’un confort luxueux à chaque étape de ses nombreux voyages. Inspirée de la Renaissance française et italienne ou du Baroque, cette architecture se fait l’écho de celle qui fleurit dans les stations balnéaires de la France de la fin du XIXe siècle et contribue à faire de Montreux ou Lausanne des stations, stylistiquement parentes de la Riviera méditerranéenne.
L’étude de l’oeuvre d’Eugène Jost permet une réflexion sur la charge symbolique de l’architecture ” Beaux-Arts ” au tournant du XXe siècle pour une clientèle particulière ; elle affine également la compréhension du développement du tourisme en Suisse romande d’un point de vue économique et architectural.

Un catalogue publié aux Presses polytechniques et universitaires romandes sous la direction de Dave Lüthi, commissaire de l’exposition, aborde ces questions à travers plusieurs articles thématiques de spécialistes de l’histoire de l’architecture.

Projet de diplôme : un casino
Projet de diplôme : un casino (1891) (coll. part.)