DÆNCITY vu par les étudiant·es

DÆNCITY, résidence artistique, Sévelin 36 Dessin : Léo Perrin-Livenais, Performance Lighthouse, EPFL, 2025
Quelques retours des participant·es de DÆNCITY recueillis grâce à un questionnaire de debriefing

Sur la résidence
« Ce fut une semaine extrêmement enrichissante à tous les niveaux. Dans ma vie personnelle j’ai appris à prendre du recul, à sortir de ma zone de confort, à me recentrer sur moi-même tout en étant dans un groupe. Ce sont aussi des choses que j’arrive à projeter dans ma vie professionnelle pour trouver ma place et faire entendre ma voix. »
« Pour ma vie d’étudiante : Une manière extraordinaire de rencontrer d’autres étudiant.es. Des liens forts se sont créés lors de cette résidence. Cette expérience a soulevé beaucoup de questions concernant mon futur choix de métier. J’ai envie de laisser une grande place au mouvement et à la danse. Que cela soit une composante importante de mon activité professionnelle. »
« Pour mon activité professionnelle: Des outils pour former un groupe. »
« Les réflexions ont déjà émergé chez moi avant DÆNCITY, (transférer ce qu’on apprend en danse, ce qu’on vit en danse – le rapport au monde – à ma manière de percevoir et de me penser en société). De pouvoir le reformuler et le vivre, à nouveau (en dehors de cours de danse hebdomadaires) est très riche. Ce qui m’a apporté le plus : réellement sentir combien le mouvement manque dans les études académiques, et combien le collectif est source d’inspiration, de soin, de jeu et de joie. »
« Comprendre ses limites et celles des autres. Apprendre à être en groupe RENCONTRER LES AUTRES par la danse. Nouer des liens. Sortir d’un regard de jugement. Se sentir soutenue et entourée dans cette quête de sens et de créativité. Réveiller la source en moi. Cultiver un imaginaire de vie professionnelle souhaitable. »
« Pour ma vie étudiante et professionnelle, Dæncity m’a permis de développer ma créativité et ma capacité à gérer les situations stressantes avec plus de résilience. Je me sens par exemple plus à l’aise avec les présentations orales, où je n’ai plus besoin de lire une feuille. Pour ce qui est de ma vie personnelle, j’ai apprécié l’ambiance du groupe qui m’a permis de créer des liens forts. Cela a été également bénéfique pour ma santé et la confiance en moi. »
« Le fait de côtoyer des gens du même âge et de réfléchir à des idées ensemble redonne espoir en le futur, tant au niveau personnel que dans la vie étudiante. J’espère pouvoir garder ces découvertes dans ma vie professionnelle future, mais être confrontée à un aussi grand groupe m’a montré ce qu’il était possible de réaliser ensemble, et cela est vraiment rassurant et permet une grande émulation intellectuelle. »
« Apprendre à créer collectivement, et être très libre de ce que nous faisions. »
« J’ai tout aimé ! Les deux profs, Noémie et Matthieu sont super ! Iels ont monté cette semaine d’une manière super pro. C’était varié, bien construit, on a monté un spectacle si rapidement. Super classe ! Confiance totale et ça a roulé! Echauffements, jeux, techniques, tableaux à créer. Tout super ! »
« Dæncity permet d’expérimenter une forme de prototype de micro-société, d’expérimenter (ou de se rappeler) des façons oubliées de vivre-ensemble. Cela suscite beaucoup d’espoir, et m’invite à tenter de reproduire des parties de ce modèle dans ma vie personnelle et sur mon lieu de travail. En outre, dans une culture ingénieure marquée par la dématérialisation et la distance, le travail personnel sur le corps offert par Improgineering et Daencity m’a permis de me convaincre avec davantage de force que des projets, numérique notamment, qui prétendent changer la société pour le mieux tout en introduisant davantage de distance, ignorant le fait que nous sommes des corps situés, présentent des limites sévères. L’échec du Metavers en est à mon sens une parfaite illustration. Combien de milliards pourraient-ils être économisés avec des étudiant.e.s mieux formés à ces enjeux ? »
« Observer, écouter, communiquer, la conscience de soi-même et des autres, l’exercice « j’ai foiré », le mouvement, l’attention, faire des compromis, oser, aller au bout, surprendre et se laisser surprendre, se laisser aller, tout donner, écouter ses limites, créer… (entre autres) tout ça me sera bien utile dans tous les domaines de ma vie. »
« L’ambiance était excellente, une magnifique manière de se rencontrer. »
« Pour moi, le groupe a été la plus belle chose durant ce processus. Tout le monde était très ouvert, très naturel, très vite soi-même. Lorsqu’il fallait prendre un moment pour soi, les autres respectaient cela. »
« J’ai dû faire un effort considérable pour m’adapter à autant d’infos et de nouveauté d’un coup. Heureusement les personnes du groupe étaient touxtes super et une confiance très naturelle a vite émergé. Mais je regrette que les seuls temps communs libres aient été les repas (de nouveau contexte de surcharge sensorielle et d’urgence temporelle). Selon moi il serait intéressant de faire un programme moins ‘EPFL’ justement, dans le sens de casser les codes de ce qu’est une journée ‘remplie’ et accorder de la valeur à des moments qui n’en ont pas ou peu aux yeux du système académique (et du monde du travail par la suite). »
« J’ai ressenti une forte symbiose au sein du groupe, sans pour autant avoir le sentiment de bien connaître tous ses membres au sens classique de « connaître » en dehors du cadre de la résidence. Il me semble que c’est une des forces de cette résidence. »
« Le mouvement, le vivant ! La création ! Le collectif ! Ça vibre et ça fait du bien ! »
« Il faudrait pouvoir continuer des projets […], car ça nous est important. Se faire du bien, plaisir, s’AMUSER! (très important), et faire passer des messages. »
« Dansons ! Crions, Chantons! Rigolons! Dansons encore et Créons pour changer et avancer, évoluer vers le bon ! »
Sur les représentations publiques
« Déjà le fait d’avoir 3 performances en décalé permet de ne pas perdre le lien avec les autres membres de la résidence : c’était trop chouette de se retrouver à chaque fois et j’ai l’impression que ça nous a encore plus rapprochés. Ensuite beaucoup des ateliers perdraient du sens si on ne pouvait pas mettre en pratique une performance: tous ces conseils sur la projection, la présence, etc. deviendraient juste des mots si on ne pouvait pas vraiment les tester avec un publique. Beyond this, c’est juste aussi trop cool d’être sur scène et de performer, ça fait un bien fou et on rentre beaucoup plus dans l’énergie du groupe dans cette situation qu’en exercice. »
« On offre une partie de ce qu’on a reçu. L’esprit de groupe est exacerbé. Une manière intense et marquante de conclure la semaine. Le public, une autre expérience. »
« J’ai aimé le challenge de la performance publique, j’avais un peu peur mais finalement j’ai adoré être sur scène. Le groupe s’y prêtait aussi beaucoup, c’était intéressant de voir que la bienveillance entre nous était ressentie par le public et que ce dernier avait envie de participer. »
« Elles donnent un but et une fin à la résidence. Elles sont un aboutissement du travail que nous avons fourni tout au long de la résidence. »
« C’était une belle conclusion, et aussi le moyen de montrer et motiver d’autres personnes à expérimenter de pareils événements. »
« C’est grâce à ces performances que nous pouvons montrer ce qu’il s’est passé pendant une semaine dans nos vies. C’est une petite fenêtre sur les émotions, l’énergie et la camaraderie qui s’est créée. De plus, les réflexions que nous avons eues, bien qu’elles m’aient parfois semblées un peu tirées par les cheveux et presque hors sujet, sont intéressantes à avoir et à partager pour faire bouger (à petite échelle) le monde autour de nous. »
« Cela permet de créer une cohésion et une excitation commune qui nous a liéexs, motivéexs et guidéexs tout le long de la résidence (fil rouge). Les représentations publiques ont aussi été des moments incroyables et l’occasion d’adoucir la fin de la résidence, de se revoir aussi. »
« C’est le climax, l’accomplissement vers lequel on travaille, et même si le chemin est plus important que le but, il nous donne une direction et nous structure. Permet aussi de faire le pont entre le groupe et l’extérieur. »
« Trop bien de finir avec la création ! Car dans toutes résidences il y a une « fin ». Le processus est certes important voire plus, et pourtant, des représentations sont essentielles pour aboutir tout ce qu’on a vécu et crée. Mettre une touche finale, se réunir, briller touxtes ensemble. Et la scène c’est teeeeellement bien ! Jouer devant des gens ET SURTOUT LEUR FAIRE PARTAGER ce qu’on a vécu ! Réflexions, apprentissage, évolution. Faire PASSER UN MESSAGE ! Par la création artistique en mouvement ! Le pied ! »