Kakushigoto

Bande-annonce officielle Wakanim : https://www.youtube.com/watch?v=wZXUgCO4Q9o

 

Brice

Dans Kakushigoto, on suit la vie du mangaka Kakushi Gotō qui cherche à tout prix à cacher sa profession et ses gags mangas un peu érotiques à sa fille Hime. Cette situation initiale est bien évidemment la source de nombreux passages comiques, souvent très drôles. On accompagne également le sensei dans son travail au côté de ses assistants, ce qui rappelle un peu Bakuman, mais en bien plus déjanté.

Mais c’est la relation entre le père et la fille qui sert de trame scénaristique à ces péripéties en arrière-plan. Quelques passages sérieux se mènent donc aux blagues, et même si ceux-ci prennent à peine 10% du temps de diffusion, ils sont particulièrement percutants car l’on souhaite toujours en savoir plus sur l’histoire de cette famille monoparentale bien particulière. La musique, plutôt anecdotique pendant les moments amusants, aide par contre à appuyer les quelques instants larmoyants, si bien qu’il finissent par prendre autant de place que les vannes.

L’un des points forts de cet anime réside dans ses personnages hauts en couleurs : un mangaka parano, un éditeur glandu, une petite fille déconnectée du monde et beaucoup trop de jolies femmes qui croient à tort que le protagoniste les drague. En résumé, une bonne surprise pour bien s’amuser, tout en versant une petite larme de temps à autre.

Elsa

Kakushigoto raconte l’histoire de Kakushi Gotō (le jeu de mot est intentionnel et accompagné de nombreux autres), un mangaka et père célibataire qui élève seul sa fille Hime. Le problème réside dans le fait qu’il tient absolument à ce que celle-ci ne découvre pas qu’il dessine des mangas, qui plus est d’un humour un peu salace. 

Déguisé derrière une étiquette de comédie, Kakushigoto est en réalité bien plus profond et mélancolique que ce à quoi je m’attendais. Les gags sont mélangés avec des situations plus sérieuses, qui parlent de ce qu’est une famille, et les difficultés qu’on peut rencontrer lorsqu’on élève un enfant sans maman. Les personnages sont attachants, le ton est tour à tour léger et grave, ce qui nous fait passer du rire aux larmes en un instant. 

J’ai particulièrement aimé les détails des coulisses derrière l’industrie du manga : les assistants qui font ce travail dans l’optique de se lancer en solo, les éditeurs pas très efficaces, les deadlines à respecter… Pour moi cet anime parle bien plus de manga que de parenté ; j’ai parfois trouvé la relation entre Kakushi et sa fille assez peu naturelle, et la cuteness d’Hime un peu trop artificielle. Cependant cela ne va pas jusqu’à gâcher les épisodes heureusement.

En somme, un bon anime rafraîchissant pour l’été.

 

Olaya

Kakushigoto m’a été chaudement recommandé comme la comédie de la saison parmi une grosse liste de concurrents par mes amis weeb. Je partais donc du bon pied en attendant un renouveau du scénario type de la relation père-fille comme dans Un drôle de Père par exemple. Ce genre d’anime aborde souvent l’humour via un côté infantilisant et abrutissant, mais Kakushigoto prend la chose à contre-pied en étant bien plus adulte grâce au travail de mangaka ecchi du père. Mais ce n’est pas ce qui nous retient dans les épisodes et nous fait les enchaîner. Très vite, on comprend que l’anime se déroule sur deux périodes de temps espacées d’une dizaine d’années. Le passé est pétillant, coloré et drôle, mais le futur, bien plus noir, nous accroche par ses mystères. Les transitions, qu’elles soient visuelles ou auditives (musique et doublage !), permettent de bien marquer les deux univers. Un petit bémol pour l’animation qui a subit les affres du Covid-19 et qui a du mal à se maintenir au niveau exceptionnel des premiers épisodes sur la fin (big up pour l’opening et l’ending qui sont des claques visuelles !). En bref, Kakushigoto nous fait ressentir une palette d’émotions et apporte une sensibilité, ainsi qu’une douceur rares auxquelles on s’attache. J’ai pris le temps d’en apprécier chaque seconde, et vous devriez aussi.